Ces start-ups qu’on aime
Daphnée Hacker-b.
2013-04-18 14:15:00
C’est en entrant dans son grand bureau lumineux, décoré modestement de quelques photos d’enfants qui lui ressemblent comme deux gouttes d’eau, qu’on comprend qu’elle a peut-être un peu plus de trente ans.
« J’en ai quarante hélas! » dit dans la langue de Shakespeare celle qui dirige depuis 2008 le groupe Entreprise, au sein de la division Certification du cabinet. Au tout début, cette équipe était formée de seulement douze employés, raconte-t-elle, et depuis ce temps l’effectif a doublé, atteignant les 25 employés.
L’équipe est composée d’individus qui gèrent trois grandes catégories de clients. Les sociétés d’investissement (services de comptabilité réguliers), les compagnies étrangères qui n’ont pas des ressources administratives locales et enfin, le dernier type de client, mais non le moindre, les fameuses «start-ups».
Guider les jeunes entreprises
« J’aime beaucoup travailler avec les jeunes entrepreneurs, ils arrivent avec beaucoup d’idées, parfois un peu éparpillées, mais c’est chaque fois un beau défi de les aider à progresser. »
Mme Einheiber se charge donc, avec d’autres acteurs-clés, de guider les «start-ups» dans leurs premiers pas administratifs. Elle a acquis une vaste expérience dans un grand nombre de secteurs, dont ceux de la technologie, de l’immobilier, de la construction, de la fabrication et des organismes sans but lucratif.
Grâce à une collaboration étroite avec des avocats spécialisés dans les domaines appropriés, Mme Einheiber participe à l’expansion des jeunes entreprises, ou encore les aide à vendre.
Les journées se suivent et ne se ressemblent pas, affirme-t-elle, manifestement heureuse de son travail peu routinier.
D’entrepreneure à associée
Avec la création du groupe Entreprise, Mme Einheiber apprécie l’idée de mettre en place, d’une certaine façon, une «start-up».
« Créer un groupe de service spécialisé, même s’il est à l’intérieur d’une structure existante, c’est le même principe que la création d’une ‘‘business’’ ». En effet, ajoute-t-elle, il faut mettre sur pied la structure, définir les procédés à suivre, faire des essais et erreurs. « J’adore! » dit-elle simplement, tout sourire.
Le travail n’a pas toujours été aussi « diversifié », admet-elle. Lors de ses débuts, en 1994, elle a incorporé le groupe Audit. « Les premières années nous permettent d’apprendre beaucoup au niveau technique, et c’est très formateur, mais j’ai vraiment commencé à apprécier mon travail lorsque j’ai pu avoir plus d’interaction avec mes clients. »
Deux décennies plus tard, la comptable est plus que certaine qu’elle a intégré le bon milieu. Appréciée de ses clients, et de ses collègues, elle a obtenu le titre d’associée en 2010.
« C’est une belle reconnaissance qui me motive à tenter, comme les start-ups, d’innover et de pousser toujours plus loin mon travail », lance-t-elle.