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Comptable ou avocat : même combat

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Céline Gobert

2012-09-13 14:15:00

Il y a dix ans à peine, elle entrait chez RSM Richter en tant qu’étudiante. Aujourd’hui, à 32 ans, elle est première directrice en certification. Elle raconte à Droit-Inc son ascension vers le succès.
Stéphanie Lincourt est première directrice en certification de RSM Richter. Elle a rejoint le cabinet en 2001 alors qu’elle était encore étudiante.

« J’ai gravi les échelons graduellement, confie-t-elle. Et si j'en suis rendue là, c’est grâce au travail que j’ai effectué. »

Stéphanie Lincourt a gravi les échelons jusqu'au poste de première directrice en certification
Stéphanie Lincourt a gravi les échelons jusqu'au poste de première directrice en certification
Chaque année, elle a été éligible pour une promotion. Ses capacités et performances lui ont permis, au fil du temps, de passer de junior à directrice d’une équipe d’une cinquantaine de personnes.

Vise-t-elle les grades supérieurs de directrice principale puis d’associée ?

« C’est certain, oui, mais ça reste à voir avec les années, répond-t-elle, si je suis encore ici c’est parce que c’est quelque chose qui m’intéresse. »

Son travail consiste à gérer des équipes qui vont sur le terrain faire des vérifications chez les clients.

Elle sert aussi de consultante pour les clients et d’intermédiaire entre les clients, l’équipe de vérification et l’associé qui est en charge des dossiers.

« Ce sont principalement des clients dans le domaine de l’immobilier et de l’automobile, indique-t-elle. Et, tout récemment dans la technologie de l’information. »

Pas facile de revenir

En janvier 2011, elle a mis au monde un petit garçon.

« C’est sûr que ce n’est pas facile de revenir, dit celle qui a pris un an de congé maternité, il faut apprendre à gérer la famille et le travail, à reprioriser ou devenir vraiment plus efficace. Mais on s’adapte ! »

Sur le plan professionnel, son plus beau défi fut le mandat Homburg.

« Quand ils sont devenus public j’ai travaillé sur la transaction afin de m’assurer qu’ils respectaient toutes les règles pour rester un fonds de placement immobilier, raconte-t-elle. Aussi, il y avait un impact fiscal par rapport à cela. »

Stéphanie Lincourt exerce le même travail qu’un avocat : veiller à la santé d'une entreprise, mais d'un point de vue comptable
Stéphanie Lincourt exerce le même travail qu’un avocat : veiller à la santé d'une entreprise, mais d'un point de vue comptable
C’est à ce moment là qu’elle a collaboré avec les avocats du cabinet Osler notamment, et ceux de McCarthy Tétrault.

« Il fallait s’assurer que les règles soient respectées, et que les chiffres représentent la position légale. C’était des mandats spéciaux avec des choses que je n’avais jamais touché avant. Ils avaient 4 ou 5 règles à respecter, il fallait toutes qu’on les teste. »

RSM Richter contestait le travail. Osler le vérifiait. Ensemble, ils écrivaient un rapport.

« Ce n’est pas tous les jours qu’on travaille sur une compagnie qui devient publique, et qui doit respecter des règles. Pour un comptable, cela arrive une ou deux fois dans une carrière. »

Au cours de ces dix dernières années, elle a également collaboré avec le cabinet BCF, et, depuis peu, elle travaille avec Heenan Blaikie. Elle collabore étroitement avec les avocats pour un client qui veut devenir public. Avec eux, elle s’assure du respect des délais et des procédures.

« On a terminé les états financiers annuels, on s’apprête à travailler sur leur premier quart, puis on travaillera sur leur prospectus. »

Bouée de sauvetage

En immobilier, les structures fiscales sont complexes, explique la première directrice, et des bâtisses peuvent se trouver dans différentes compagnies en même temps. Ce qui n’est pas le cas dans le secteur automobile, avec lequel elle collabore également beaucoup.

« Chaque concessionnaire a sa compagnie. On va plutôt vérifier les chiffres sur le plan du financement avec la banque et s’assurer que les chiffres que la compagnie représente soient adéquats pour rembourser les prêts des banques. »

Selon elle, il est surtout question d’agir à titre de conseiller. « Nous sommes leurs bouées de sauvetage », dit-elle, convaincue qu’il faut toujours garder en tête les besoins des clients pour être en mesure de les servir correctement.

Selon elle, pour être efficace, il faut :
  • avoir une bonne capacité de communication;

  • savoir se mettre à la place des clients;

  • rester pro actif;

  • se maintenir à jour concernant la loi comptable qui change constamment.


« Dans les dernières années, notre manuel a complètement changé avec les normes internationales et les normes avec les petites entreprises. Heureusement, nous avons les ressources internes pour nous former mais il faut rester à l’affût et comprendre les enjeux des clients.»

In fine, elle exerce le même travail qu’un avocat, dit-elle.

« Dans ma tête, on fait la même chose, on s’occupe de la santé d’une entreprise, eux du côté légal, nous du côté comptable. »

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