Avez-vous ce qu’il faut pour briller en entreprise?

Janie Dugas est directrice des affaires juridiques et corporatives Amérique du Nord chez Vantage Data Centers.

Après des débuts en cabinets boutique spécialisés en litige civil et commercial, elle s’est naturellement tournée vers l’entreprise en intégrant le contentieux d’un acteur majeur de la construction, Pomerleau.

Son parcours l’a ensuite menée à œuvrer dans des entreprises d’immobilier et de construction chez Devimco Immobilier avant de relever, il y a trois ans, le défi de structurer le département juridique canadien de Vantage Data Centers.

Janie Dugas explique à Droit-Inc ce qu’il faut pour devenir avocat en entreprise.

Les atouts pour réussir en entreprise

Pour Me Dugas, les avocats qui souhaitent réussir en entreprise doivent d’abord maîtriser l’art de la communication. « Il faut vulgariser et expliquer de manière compréhensible des concepts juridiques complexes à des gens qui ne sont ni avocats ni juristes », dit-elle.

Une bonne connaissance du secteur d’activité est également cruciale. En entreprise, les enjeux juridiques touchent une grande diversité de domaines, et il est important de bien comprendre le fonctionnement de l’organisation. « Cela implique de rester à jour sur les développements réglementaires et législatifs qui pourraient avoir un impact sur l’entreprise », souligne-t-elle.

L’esprit d’équipe joue aussi un rôle clé. « Contrairement à la pratique en cabinet, où les clients sont externes, en entreprise, les clients sont les collègues des différents départements ». Établir des relations de confiance avec eux et positionner le département légal comme un partenaire stratégique plutôt qu’un obstacle est primordial.

Travailler en entreprise nécessite aussi une grande adaptabilité. « Les organisations évoluent souvent rapidement, et il faut être capable de s’ajuster aux changements et aux nouvelles réalités », pointe-t-elle.

Me Dugas souligne également l’importance d’une approche orientée vers les solutions d’affaires. Les avocats doivent garder à l’esprit les priorités de l’entreprise et aligner leurs recommandations juridiques avec des objectifs concrets et pratiques.

« Il ne s’agit pas seulement d’identifier les problèmes, mais aussi de proposer des moyens efficaces de les résoudre, tout en respectant les cadres légaux », conclut-elle.