Course aux stages 2023

Aux courseurs de charmer les cabinets… ou l’inverse !

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Camille Dufétel

2023-01-26 15:00:00

Les courseurs se sont récemment rendus en nombre à une Journée Carrière en présence d’une foule de cabinets pour se donner plus de chances d’obtenir un stage.
Félix-Antoine Downs, étudiant en 3e année au baccalauréat en droit à l’UQÀM et courseur.
Félix-Antoine Downs, étudiant en 3e année au baccalauréat en droit à l’UQÀM et courseur.
Félix-Antoine Downs est étudiant en 3e année au baccalauréat en droit à l’UQÀM.

Vendredi 20 janvier, il était présent à une Journée Carrière Interfacultaire au Centre Mont-Royal, qui a été le point de rencontre de plus d’une cinquantaine d’employeurs.

Parmi ceux-ci, une bonne quarantaine de cabinets d’avocats, mais pas seulement.

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), le Barreau du Québec, le ministère de la Justice du Québec, la Cour d’appel du Québec, la Ville de Laval étaient, entre autres, aussi représentés.

Un événement de réseautage important alors que, rappelons-le, la Course aux stages suit son cours, et que plusieurs centaines d’étudiants en droit mettent actuellement toutes leurs chances de leur côté pour obtenir un stage.

« Je suis venu pour connaître les cabinets, notamment ceux qui sont moins présents dans la Course en général ou qui font moins d’événements », explique Félix-Antoine Downs, qui n’en est pas à son premier essai puisqu’il avait déjà participé à la Course l’an dernier.

Source: LinkedIn
Source: LinkedIn
Se retrousser les manches

Il avait alors obtenu des entrevues, auprès de TCJ et de Bélanger Sauvé, mais n’avait pas reçu d’offre. « J’étais déçu, mais je me suis aussi retroussé les manches, je me suis rendu compte des éléments qui manquaient dans ma candidature et j’ai compris ce qu’il me fallait pour me démarquer ».

Selon lui, il était important qu’il augmente sa visibilité sur les réseaux sociaux, notamment sur LinkedIn. Il a aussi augmenté ses applications et il a participé à de nombreux événements de réseautage cette année.

Celui qui souhaite « probablement » se spécialiser en droit des affaires et en litige commercial a enfin pris soin d’appeler des professionnels pour obtenir des rendez-vous avec ces derniers avant la Course.

Félix-Antoine Downs s’intéresse particulièrement au domaine des transactions et à l’aspect « conseil » des professionnels vis-à-vis des acheteurs. Il explique d’ailleurs avoir évolué dans le domaine du conseil avant « d’être rendu en droit ».

Il a aussi et notamment toujours été intéressé par le domaine des obligations contractuelles. Il sait toutefois que « ce que l’on apprend à l’école versus la réalité sont deux choses différentes ».

Aussi, il estime que ses champs de pratique d’intérêt pourraient évoluer une fois qu’il aura intégré un cabinet.

Teodora Banu, étudiante en 3e année au baccalauréat en droit à l’UdeM et courseuse.
Teodora Banu, étudiante en 3e année au baccalauréat en droit à l’UdeM et courseuse.
Aux cabinets de séduire !

Pour Teodora Banu, étudiante en 3e année au baccalauréat en droit à l’UdeM, cette Course aux stages est une première.

« Je veux donner une chance aux cabinets privés en affaires de me charmer », lance d’emblée celle qui a un penchant pour le pénal et qui précise que si cela n’arrive pas, elle s’en ira directement « travailler pour le gouvernement ».

Elle remarque que plusieurs d’entre eux offrent beaucoup d’avantages et ont des politiques intéressantes sur la diversité, les accommodements, le pro bono. « Ce sont des initiatives qui me parlent beaucoup ».

Brandissant son carnet, elle explique qu’elle prend des notes sur les cabinets. « C’est moi qui les passe en entrevue en fait ! », s’amuse-t-elle.

Parmi les cabinets qui selon elle ont « d’extrêmement bons programmes de diversité », la courseuse cite Borden Ladner Gervais, Dentons, Davies, McCarthy Tétrault et Torys. Elle s’intéresse aussi aux cabinets se spécialisant en droit pénal des affaires.

Source: LinkedIn
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Du repérage avant tout

Laiba Asad, étudiante en 3e année de droit à McGill, n’a pas encore repéré les cabinets auprès desquels elle compte appliquer. « C’est trop tôt dans le processus », pointe celle qui est venue en repérage.

Thomas Delisle, en 2e année au baccalauréat en droit à l’UdeM, estime que c’est « dans ces événements d’envergure que l’on peut avoir une bonne comparaison de tous les cabinets et que l’on peut saisir, en les rencontrant rapidement, lesquels nous ressemblent le plus ».

« C’est comme un speed-dating », remarque-t-il, durant lequel on peut faire le tour de tous les employeurs potentiels. Il se garde encore des réserves quant au choix de ses cabinets, et ne sait pas en quoi il veut se spécialiser.

« Je sais ce que je n’aime pas, mais j’aime mieux apprendre avec la pratique ».

Même son de cloche du côté de Daniel Crease, également en 2e année de droit à l’UdeM, qui estime que cette Journée Carrière interfacultaire est « une belle opportunité de voir ce que recherchent les cabinets » et quelles sont leurs valeurs.

Il y voit aussi l’occasion d’en apprendre plus sur les domaines de pratique de chaque cabinet.

Source: LinkedIn
Source: LinkedIn
Le Centre Mont-Royal n’était pas uniquement rempli de courseurs et d’avocats le 20 janvier, puisque des étudiants ne pouvant pas encore participer à la Course aux stages étaient également présents.

C’est le cas de Yasmine Fadlallah, étudiante en 1ère année de droit à l’UQÀM. La Course aux stages concerne les étudiants ayant complété au moins trente-six crédits reconnus dans le cadre de leur programme en droit, ce qui n’est pas encore son cas.

« Je viens ici à titre informatif, précise-t-elle. Je veux m’habituer à ce genre d’environnement et me présenter. Je m’interroge surtout sur à quoi ressemble un stage dans tel ou tel cabinet, les types de mandats confiés à un étudiant, quelles sont les valeurs des cabinets… »

Les lettres sont-elles prêtes ?

Félix-Antoine Downs explique que ses lettres de présentation sont déjà prêtes, mais le courseur se donnera le temps d’y apporter des modifications au besoin, au fil des derniers événements précédant la date d’envoi des candidatures.

Panneau à l’entrée.
Panneau à l’entrée.
Teodora Banu n’avait pour sa part pas encore préparé ses lettres à la date de l’événement du 20 janvier. Elle attendait d’abord de voir quels cabinets allaient l’intéresser pour s’en occuper, tout comme Laiba Asad.

Quelques lettres sont déjà prêtes du côté de Thomas Delisle, mais il compte les peaufiner à la suite des informations apprises durant l’événement, tout comme Daniel Crease.

À noter que les courseurs auront du vendredi 3 février à 9 heures au lundi 6 février à 17 heures pour envoyer leurs dossiers sur le portail ViRecruit.
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