Dossier spécial: Desjardins Ducharme

Desjardins Ducharme : BCF a offert un pont d’or aux associés

Main image

Rene Lewandowski

2007-07-10 07:30:00

Pour convaincre certains associés de Desjardins Ducharme de joindre leur cabinet, les dirigeants de BCF ont mis le paquet.

Rappelons-le, Droit-inc.com annonçait il y a une dizaine de jours le départ de cinq avocats, dont quatre associés, vers BCF. Ils n’ont pas encore quitté Desjardins Ducharme, car leur contrat d’associés les oblige à donner un préavis de trois mois.

Mais on a maintenant une meilleure idée de pourquoi ils ont accepté l’offre du cabinet du 1100, boulevard René Lévesque Ouest.

En plus de bonifier substantiellement leur rémunération, leur futur employeur leur a aussi promis de garantir la mise de fonds qu’ils avaient investie dans Desjardins Ducharme, a appris Droit-inc.com.
Cette mise de fond – qui représente plusieurs centaines de milliers de dollars, selon les individus - est actuellement à risque en raison des problèmes du cabinet.

Le conseil d’administration de Desjardins Ducharme doit en effet décider dans les prochains jours de l’avenir de la société; un rapprochement avec un autre bureau n’aurait probablement aucune incidence, mais une liquidation entraînerait vraisemblablement un manque à gagner que les associés devraient combler avec leur mise de fond.

Or, voilà que les associés ayant décidé de quitté le navire pour BCF n’ont plus aucun souci à se faire; leur mise de fonds est garantie, quoi qu’il arrive!

Un bond du niveau de rémunération

Mieux, pour les séduire, BCF leur a aussi offert de bonifier leur niveau de rémunération. Le deal? Ils toucheront en salaire la moitié des revenus qu’ils génèreront, soit 50% en « payout », comme on dit dans le milieu.

Chez BCF, on n’a pas voulu hier confirmer, ni infirmer l’information. « On ne commente pas les discussions de nature privée », explique la directrice du marketing, Geneviève Dussault.

Certains observateurs s’interrogent toutefois sur la stratégie de BCF. Car verser 50% des honoraires en salaire est plutôt inhabituel. À payer, il reste encore le loyer, les frais fixes, le « staff », les profits aux associés, etc.

« C’est carrément suicidaire », dit une source, qui préfère conserver l’anonymat.

Pour BCF, c’était peut-être le prix à payer pour attirer des individus de talent.

D’autant plus que ceux qui se joindront bientôt au cabinet magasinaient ailleurs depuis plusieurs mois, au moins depuis janvier pour quelques-uns, frappant à presque toutes les portes des cabinets régionaux concurrents.

« Ils ont fait le tour du circuit! » affirme une source, bien au fait de la situation.

Ont-ils trouvé ailleurs, et choisi quand même BCF? Ou bien BCF était leur unique alternative?

Ça, on ne le saura probablement jamais.
5652
Publier un nouveau commentaire
Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires