Entrevues

Parajuriste, elle rêve de devenir associée

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Diane Poupeau

2019-05-31 14:40:00

« Quand l'avocat a une urgence, elle devient aussi notre urgence. On doit donc être capable de gérer notre stress, sinon c'est difficile. »
Kim Rossignol rêve de devenir associée ! Photo : Digital Studio
Kim Rossignol rêve de devenir associée ! Photo : Digital Studio
Dès le secondaire, le droit est apparu pour Kim Rossignol comme une voie logique. Scolarisée dans le Bas-Saint-Laurent, la jeune femme ne reste pas indifférente face aux injustices auxquelles elle est confrontée et avoue s'ennuyer à l'école.

Désireuse de suivre une formation qui lui permettrait d'avoir un métier, elle déménage à Québec en 2016 pour suivre un cursus en techniques juridiques au Cégep Garneau. Diplômée en décembre dernier, elle exerce désormais le métier de parajuriste au sein du cabinet Saraïlis Avocats.

Droit-Inc a pu échanger avec elle sur son métier et ses objectifs professionnels.

Droit-Inc : Qu'est-ce que vous aimez dans votre métier?

Kim Rossignol : C'est un métier dans lequel on a beaucoup de responsabilités. On est le bras droit de l'avocat... et parfois aussi son bras gauche ! Être parajuriste, c'est aussi accepter d'apprendre durant toute la vie. Le droit, c'est un domaine qui change tout le temps, et si on s'ennuie dans une branche on peut toujours en changer.

Y a-t-il des choses qui vous plaisent moins?

Quand les gens pensent que nous sommes des adjointes juridiques, même si je comprends qu'ils ne sachent pas ce qu'est notre métier. J'ai fait trois ans d'école pour apprendre à faire des recherches approfondies et à rédiger, on prend même parfois des affaires simples ! J'aime moins m'occuper de tâches administratives mais on accepte qu'on soit obligés d'en faire.

Quelles sont, selon vous, les qualités d'une bonne parajuriste?

Mon mentor m'a toujours dit que la qualité première, c'est la rigueur. On monte les procédures nous-mêmes. Parfois on connaît autant voire plus le dossier que l'avocat. Le but de notre métier, c'est de livrer le travail à l'avocat et qu'il ait juste à signer. Par ailleurs, quand l'avocat a une urgence, elle devient aussi notre urgence. On doit donc être capable de gérer notre stress, sinon c'est difficile.

Kim Rossignol est parajuriste au sein du cabinet Saraïlis Avocats. Photo : Digital Studio
Kim Rossignol est parajuriste au sein du cabinet Saraïlis Avocats. Photo : Digital Studio
Pouvez-vous me décrire la journée type d'une parajuriste?

Il n'y a aucune journée type et c'est ce que j'aime ! On peut arriver le matin avec une liste de choses à faire mais au final, ça ne se passe jamais comme ça. Il y a toujours des urgences, des procédures à rédiger, des clients à gérer. Une chose est sûre, on ne fait pas du 9 à 5.

Comment se passent vos relations avec les avocats?

On passe une majorité de notre vie avec l'avocat. Si on travaille avec quelqu'un qui nous correspond, ça va être plus facile car on passe plus de temps avec le juriste en question qu'à la maison. On est là pour gérer les dossiers mais aussi l'avocat d'une certaine façon… Ce qui est le fun, c'est qu'on a une relation égale avec l'avocat, c'est en tout cas comme ça dans le bureau où je travaille.

Projetez-vous de devenir avocate?

C'est une question qu'on me pose souvent ! Je pense que pour avoir une formation complète en droit, il faut passer par la technique juridique. Le bac en droit est axé sur la théorie, notre formation sur la recherche. On ne connaît pas la réponse à une question mais on sait exactement où la trouver. J'aime quand un avocat dit que je suis assez compétente pour devenir avocate et associée. Mais c'est vrai qu'on rêve tous de gérer nos dossiers nous-mêmes et je voudrais m'impliquer plus dans les relations avec clients. Donc le bac en droit, j'aimerais ça !

Comment voyez-vous la suite?

J'aimerais devenir avocate puis associée dans mon bureau. C'est un rêve que je caresse énormément. J'aimerais peut être rentrer à la fac l'hiver ou l'an prochain tout en travaillant à temps partiel pour le cabinet. Je pense qu'un parajuriste a les moyens de réussir un bac en droit plus facilement que quelqu'un qui se lance dans le vide sans connaître le milieu juridique. D'ailleurs les profs nous disent que la première année de bac en droit c'est un résumé de ce qu'on a appris.


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