Jurisprudence

Trois condamnations pour un maître fourreur

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Agence Qmi

2013-08-07 11:15:00

Un marchand et confectionneur de manteaux de fourrure doit rembourser plus de 10 000 $ à trois clientes dont un juge de la Cour du Québec a conclu qu’elles ont été mal informées sur les étapes de remodelage de leurs manteaux.
Un marchand et confectionneur de manteaux de fourrure doit rembourser plus de 10 000 $ à trois clientes
Un marchand et confectionneur de manteaux de fourrure doit rembourser plus de 10 000 $ à trois clientes
La première cliente de Diffusion Laflamme, Mme Ethel Lévesque, a confié son manteau de fourrure de vison en mars 2009 pour un remodelage. Elle possédait un manteau en peau de vison femelle et on lui en a remis un en peau de mâle qui est plus lourd.

Le juge Pierre Labbé écrit : «tous ces faits amènent le tribunal à la conclusion que Diffusion Laflamme a manqué à son obligation d'information en vertu du contrat en ne révélant pas à la demanderesse que le manteau livré n'était pas le sien». En tout, le marchand doit verser 5237 $, tant en dommages que pour la perte du manteau.

La deuxième cliente, Pauline Laquerre, avait un manteau de castor en peau allongée. Après rasage et remodelage, elle a reçu un manteau en fourrure rapiécée ou «patchwork». Le juge a évalué les dommages subis à 3483 $.

Enfin, la troisième cliente, Monique Langlois, a droit à 3600 $ pour son manteau en peau de loup. Elle avait demandé qu'il soit rasé et teint. On lui a remis un manteau plus court et en fourrure rapiécée.

Dans les trois cas, le juge Labbé a exigé un remboursement et l’annulation du contrat. Les clientes doivent remettre leur manteau au maître fourreur.

Selon l'avocat des plaignantes, Me Alain Pard, ce que Diffusion Laflamme a fait, c'est de vendre des manteaux de façon indirecte. Ils laissaient entendre aux clientes que les manteaux valaient beaucoup plus cher que la valeur d'un remodelage. Ces dernières acceptaient alors un rafraîchissement de leur bien, croyant faire une bonne affaire.

Les experts au procès ont mentionné qu’un manteau de fourrure perd 10 % de sa valeur chaque année. Dans le cas du manteau de castor, il s’agissait d’une pièce âgée de 28 ans.

Me Pard avance qu'il a, sur son bureau, les dossiers d'une quarantaine d'autres plaignants envers le même marchand.

Pour lire la décision de Mme Ethel Lévesque, cliquez ici.
Pour lire la décision de Mme Pauline Laquerre, cliquez ici.
Pour lire la décision de Mme Monique Langlois, cliquez ici.
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