Au choix du créancier
Karim Renno
2016-06-15 14:15:00
Dans cette affaire, les Demandeurs intentent une action en résolution de la vente d’un immeuble en raison de vices cachés, soit des fondations construites sous le niveau de la nappe phréatique et une installation septique non conforme.
Une des questions qui se pose dans cette affaire est celle de savoir quelle est l'étendue du préjudice qui doit avoir été souffert par les Demandeurs pour justifier la résolution (et non la diminution du prix d'achat).
À ce chapitre, le juge Dionne souligne que le choix du recours revient au créancier et - en l'absence de vices de peu d'importance ou facilement réparable - on devra respecter le choix du créancier:
(167) Le droit à la résolution de la vente n’est pas un recours exceptionnel qui ne peut être exercé que dans les cas où les vices requièrent des travaux dont la valeur est pratiquement équivalente à celle du bien affecté.
(168) Le choix du recours est un privilège qui revient à l’acheteur, ce dernier ayant la possibilité d’opter pour la résolution de la vente plutôt que pour la diminution du prix. Il a donc la prérogative d’opter pour le recours le plus avantageux.
(169) Voici comment le juge Jean-François Émond, aujourd’hui juge à la Cour d’appel du Québec, dans l’affaire Laliberté c. 9119-3557 Québec inc. (Habitations Vally) s’exprimait sur le sujet :
(179) D'autre part, il est faux d'affirmer que le recours en résolution ne peut être exercé que si les vices requièrent des travaux dont la valeur est pratiquement équivalente à la valeur du bien.
(180) Comme l'a récemment rappelé la Cour d'appel, dans le régime de la garantie de qualité, l'acheteur a le choix entre le recours en diminution du prix de vente et celui en résolution. Ce choix lui appartient. S'il considère que les vices ont une importance significative au point où il ne l'aurait pas acheté ou n'en aurait pas donné un si haut prix, il peut demander la résolution de la vente.
Voilà un enseignement important en matière de vices cachés.
Anonyme
il y a 8 ansS'il te plait Karim, dit moi que c'est la cas... ça serait vraiment la totale!
Karim Renno
il y a 8 ansMalheureusement non!
Karim Renno
il y a 8 ansMalheureusement (ou heureusement) non!