Fusions-acquisitions: 2008 mieux que prévu pour les avocats
Rene Lewandowski
2009-01-16 10:00:00
Il s'agit de Blakes, McCarthy Tétrault et Davies Ward Phillips&Vineberg.
Ayant participé à 125 transactions annoncées d'une valeur de 211 milliards US, Blakes prend le 14e rang mondial, n'étant devancé que par des cabinets américains et britanniques.
McCarthy Tétrault suit au 19e rang avec 109 transactions d'une valeur totale de 147,5 milliards US.
Quant à Davies, avec 42 transactions d'une valeur de 120 milliards US, il se hisse en 25e position.
C'est le cabinet Linklaters, du Royaume-Uni, qui est couronné champion du monde, coiffant au fil d'arrivée le new-yorkais Sullivan&Cromwell. En 2008, la firme britannique a participé à 297 transactions internationales pour une valeur totale de 468,5 milliards US.
La performance des cabinets canadiens est néanmoins étonnante.
«Ce fut une meilleure année que prévu», dit le grand patron pour le Québec de Davies, Pierre-André Themens. Vrai, dit-il, ce ne fut pas aussi spectaculaire qu'en 2007 -une année record-, mais tout de même très satisfaisant compte tenu des circonstances.
Ainsi, alors que la valeur des transactions internationales a lourdement chuté, de 29,6% par rapport l'an dernier, certaines firmes juridiques ont réussi à faire mieux qu'en 2007!
Chez Blakes, la valeur des transactions internationales dans lesquelles les avocats ont participé a ainsi augmenté de plus de 6 milliards US par rapport à l'an dernier. Chez Davies, on a fait encore mieux, avec une hausse de plus de 26 milliards US de la valeur des transactions, un bond de 27,8%!
Pierre-André Themens est moins optimiste pour 2009. En fait, il est convaincu que l'année à venir sera moins bonne. De combien? Ça, il n'en a pas la moindre idée. «Nous avons deux types de clients, dit-il: ceux qui ont des liquidités et ceux qui n'en ont pas. Dans les deux cas, ils sont en mode «attente». Les premiers guettent les occasions d'affaires, les seconds attendent que leurs banquiers viennent cogner à leur porte!»
Au Canada, c'est Osler
Pour les transactions annoncées impliquant des entreprises canadiennes, c'est le cabinet Osler Hoskin&Harcourt qui remporte la palme en 2008, devançant de peu Stikeman Elliott.
L'an dernier, les avocats de Osler ont participé à 79 transactions canadiennes pour une valeur de 29,5 milliards US. Stikeman a réalisé plus de transactions (86), mais leur valeur globale fut légèrement moindre, à 28,1 milliardUS.
Cela dit, à peu près tous les cabinets ont subi l'impact de la crise financière et économique, alors que la plupart ont vu la valeur globale de leurs transactions chuter de manière importante.
Par exemple, en 2007, avec des transactions d'une valeur de 54,2 milliardsUS, Osler a dû l'an dernier se contenter du 13e rang. Il est premier cette année avec 25 milliards US de moins!
«On est revenu à des niveaux comparables à 2004-2005, à ce que l'on voyait juste avant le boom», souligne Robert Yalden, associé chez Osler à Montréal et coprésident du groupe des fusions et acquisitions. Selon lui, il y a eu en 2008 beaucoup de transactions canadiennes, mais elles furent plus petites qu'en 2007, ce qui explique la baisse.
Certaines sont tout de même dignes de mention. Osler a notamment agi pour Fording Canadian Coal dans le cadre de sa vente à Teck Cominco, la plus grande transaction canadienne de 2008 à 14,1 milliards de dollars, ainsi que pour Shell Canada dans le cadre de son achat de Duvernay Oil Corp pour 5,9 milliards de dollars.
Du bureau de Montréal, Me Yalden a aussi piloté quelques transactions. Il a entre autres représenté la famille Dobbin qui était l'actionnaire de contrôle de Corporation Hélicoptère CHC, dans le cadre de sa vente à First Reserve Corporation pour 3,7 milliards de dollars, de même que TELUS lors de son offre publique d'achat de 763 millions de dollars visant Emergis Inc.
Pour 2009, Robert Yalden s'attend à une année moins pire que ce que les experts prévoient. Il estime que le secteur des restructurations devrait connaître un sursaut important, ce qui créera des occasions d'affaires pour les sociétés en bonne santé financière. À Calgary, le bureau d'Osler vient d'ailleurs de chiper à Blakes deux vétérans spécialistes en restructuration, Robert Anderson et Christa Nicholson, pour s'y préparer.
Petite surprise
Une petite surprise en 2008, Borden Ladner Gervais (BLG). Avec 29 transactions canadiennes d'une valeur de 18 milliardsUS, ce cabinet prend la troisième position. Il s'agit en fait d'un bond prodigieux puisque BLG était 23e l'an dernier.
«Nous avons été bien servis par notre taille et notre positionnement dans le marché», dit John Godber, associé à Montréal et chef national du groupe de droit commercial. Avec 756 avocats partout au Canada, BLG est aujourd'hui le plus grand cabinet canadien. Et plus on est nombreux, plus on augmente les chances de réaliser des transactions.
John Godber estime que ce retournement de situation s'explique davantage par le fait que son cabinet exploite depuis longtemps le créneau des entreprises de taille moyenne (mid-market), qui ont été très actives en 2008. «Des sociétés peu endettées et qui ont eu moins besoin des banques pour financer leurs acquisitions», dit-il.
Anonyme
il y a 15 ansJ'ai toujours trouvé drôle cette façon de faire de la publicité en essayant de faire monter le plus possible son cabinet en haut de la liste. Ces périodes de l'année ou le Partner en charge d'envoyer les stats. aux différentes publications envoie un courriel à tous le bureau pour être certains que toutes les transactions ont été comptabilisé. On calcul en valeurs de transaction, en nombre de transaction, on nombre de transaction au Canada, à l'étranger... Ce que les statistiques ne disent pas c'est le rôle que le bureau à joué dans la transaction, qui pour certains parfois peut-être mineur. La transaction ne représentera pas la même chose pour un bureau si elle représente l'acquéreur que si il se limite à représenter quelques actionnaires minoritaires. Dans les deux cas, ils pourront comptabiliser cette transaction dans leurs statistiques. Donc un bureau va comptabiliser une transaction pour laquelle son rôle s'est limiter à vider une corbeille à papier au vidange (j'exagère évidemment).
Les statistiques seraient plus réaliste si on tenait compte du nombre d'heure et des honorraires facturés.
Anonyme
il y a 15 ans> J'ai toujours trouvé drôle cette façon de faire de la publicité en essayant de faire monter le plus possible son cabinet en haut de la liste. Ces périodes de l'année ou le Partner en charge d'envoyer les stats. aux différentes publications envoie un courriel à tous le bureau pour être certains que toutes les transactions ont été comptabilisé. On calcul en valeurs de transaction, en nombre de transaction, on nombre de transaction au Canada, à l'étranger... Ce que les statistiques ne disent pas c'est le rôle que le bureau à joué dans la transaction, qui pour certains parfois peut-être mineur. La transaction ne représentera pas la même chose pour un bureau si elle représente l'acquéreur que si il se limite à représenter quelques actionnaires minoritaires. Dans les deux cas, ils pourront comptabiliser cette transaction dans leurs statistiques. Donc un bureau va comptabiliser une transaction pour laquelle son rôle s'est limiter à vider une corbeille à papier au vidange (j'exagère évidemment).
>
> Les statistiques seraient plus réaliste si on tenait compte du nombre d'heure et des honorraires facturés.
Je suis tout-à-fait d'accord.
Livrer une opinion juridique de 10 pages dans une transaction de milliards de dollars (ex. Rio Tinto), c'est trompeur...