La Presse

Les meilleurs avocats de Montréal... et la meilleure de Québec

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Rene Lewandowski

2010-10-29 11:00:00

La liste des «Avocats de l'année» pour Montréal et Québec vient tout juste d'être publiée par Best Lawyers. Des gros canons et une belle surprise...
En vacances, l'avocate Geneviève Cotnam essaie autant que possible de fermer boutique.

Mais il lui arrive parfois de tricher un peu, comme la semaine dernière, à Charlevoix, où elle séjournait quelques jours. Au chalet, à l'insu de son conjoint, elle n'a pu s'empêcher d'ouvrir son BlackBerry, histoire de consulter brièvement ses courriels. Bonne idée!

Car un des messages provenait de l'organisation Best Lawyers, qui lui annonçait qu'elle avait été désignée comme «Avocat de l'année» en droit des assurances.

«C'est drôle, je l'ai appris en regardant mes courriels en cachette!» dit, amusée, la jeune femme de 42 ans, associée au cabinet Stein Monast, à Québec. Elle a sur-le-champ transféré le courriel à son patron et, bien sûr, rapporté la bonne nouvelle à son amoureux, même si, pour se faire, elle a dû lui avouer la vérité.

Un exploit hors normes

Pour cette plaideuse spécialisée dans l'industrie des assurances, être choisie «Avocat de l'année» est un exploit hors normes.

Au Québec, seulement 26 praticiens ont reçu une telle distinction pour l'année 2011. Ces pros ont été choisis par leurs pairs.

Ils ont été consacrés par domaine de pratique, mais aussi par région et par ville. Me Cotnam, elle, est le seul avocat de Québec à figurer sur la liste; tous les autres sont de Montréal. Elle est également la seule femme du Québec à se voir décerner ce titre; les 25 autres sont tous des hommes.

«C'est flatteur, mais c'est aussi un peu triste de voir qu'il n'y a pas plus de femmes dans la liste», dit Geneviève Cotnam. Elle souligne qu'il y a de plus en plus d'avocates dans la profession, mais peu ont pour le moment atteint le stade d'associé, ce qui explique sans doute ce classement.

Elle, en tout cas, grimpe rapidement et n'a pas le temps de chômer.

Elle conseille les compagnies d'assurances, à la fois pour leurs contrats que pour défendre leurs assurés en cour.

Elle plaide souvent, autant à Québec qu'à Montréal. Et elle participe à de gros dossiers.

Dans le feuilleton Norbourg, par exemple, elle défend l'Autorité des marchés financiers (AMF), poursuivie par des investisseurs qui n'ont pas été dédommagés par le fonds d'indemnisation.

Ogilvy en tête

Cette année, deux cabinets pancanadiens ressortent particulièrement du lot: Ogilvy Renault, avec six Best Lawyers of the Year, et Davies, avec trois.

«Ça atteste de la profondeur de notre équipe», dit Pierre Bienvenu, président du comité exécutif et associé principal chez Ogilvy Renault.

Absent l'an dernier de la liste, Me Bienvenu a été choisi en 2011 dans la catégorie Litiges civils et commerciaux. Il faut dire que l'avocat a connu toute une année.

Au début de mai, il a représenté le milliardaire «Éric» en Cour d'appel contre son ex-conjointe, «Lola».

Il représente également BCE dans sa poursuite contre Teachers'; sa cliente réclame une indemnité de rupture de 1,2 milliard de dollars, à la suite de l'échec de la transaction.

Ces temps-ci, il défend aussi les intérêts d'Hydro-Québec contre Terre-Neuve, qui poursuit la société d'État en Cour supérieure.

La province de l'Atlantique réclame la réouverture du contrat Churchills Falls, signé en 1969.

Me Bienvenu accueille sa nomination avec «gratitude et modestie».

Car il est bien conscient que d'autres avocats auraient pu recevoir la palme.

Il sait aussi que ce genre de concours fait partie du paysage de la pratique privée des avocats. Il y en a plein et de toutes sortes.

Mais sont-ils si importants que ça?

Les clients ne choisissent pas leur avocat en fonction de ces classements, estime Pierre Bienvenu. «Mais, parfois, savoir que leur avocat a mérité un prix les conforte dans leur choix.»

Pierre Sylvestre est de cet avis.

L'avocat de 65 ans a remporté le titre d' «Avocat de l'année» dans la catégorie Recours collectifs. Il trouve ça flatteur, bien sûr, d'être ainsi reconnu par ses pairs, car cela confirme sa bonne réputation et celle de son cabinet qu'il a fondé en 1981, Sylvestre Fafard Painchaud. Me Sylvestre, rappelons-le, a été le premier avocat au Canada à entreprendre un recours collectif.

Mais surtout, dit-il, cela prouve que l'on accorde de plus en plus d'importance à son type de pratique. Trop longtemps, en effet, les avocats de recours collectifs en demande - c'est-à-dire ceux qui intentent les recours contre les organismes publics ou les grandes entreprises au nom des citoyens - ont eu mauvaise réputation, étant perçus comme des «chasseurs d'ambulance». Aujourd'hui, on commence à peine à les valoriser.

«Ce n'est pas une pratique facile, dit Me Sylvestre. Mais elle est indispensable dans nos sociétés.»
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3 commentaires
  1. That's right
    That's right
    il y a 13 ans
    Amazing
    WOW
    Et que dire de Gilbert Simard Tremblay avec 3 nominations sur 17 avocats...

  2. Barreau 2007
    Barreau 2007
    il y a 13 ans
    Félication!
    J'ai eu la chance d'avoir Me Cotnam comme professeure au Barreau. Je ne suis pas surpris d'apprendre cette nouvelle. Elle est peut-être une bonne avocate mais elle est également une excellente pédagogue. Elle est cartésienne, son discour est cohérent et elle m'a permis d'assimiler beaucoup de matière dans le peu de temps que nous avions pour la préparation aux examens du Barreau.
    Bravo!

  3. Question
    Question
    il y a 13 ans
    Re : Amazing
    > WOW
    > Et que dire de Gilbert Simard Tremblay avec 3 nominations sur 17 avocats...

    Ou peut-on voir les nominations?

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