Les twitteux du droit
Rene Lewandowski
2010-05-07 11:15:00
«C'est efficace, peu dispendieux, et ça nous permet de communiquer rapidement avec nos clients actuels et potentiels», dit Sameer Dhargalkar, directeur du développement des affaires chez Ogilvy Renault, à Toronto. Ce cabinet d'avocats a ouvert l'an dernier un compte sur Twitter. Depuis, il y publie toutes sortes d'informations: communiqués de presse, événements à venir, transactions publiques, publications juridiques... Avec un certain succès d'ailleurs, puisque Ogilvy compte aujourd'hui plus de 500 «suiveux». Cette semaine, les abonnés ont ainsi appris sur Twitter que le cabinet avait débauché deux avocats chez des concurrents!
Alors que les médias sociaux comme Twitter et Facebook ont initialement été apprivoisés par les jeunes générations, de plus en plus d'organisations les considèrent comme des moyens d'attirer de nouveaux clients et comme outils de marketing. Cette tendance, étonnamment, ne concerne pas qu'uniquement les entreprises de consommation qui ont des choses à vendre, mais aussi celles des services, dont les bureaux d'avocats. Vrai que, si certains d'entre eux sont toujours en réflexion, quelques-uns ont déjà plongé dans le web 2.0 et utilisent les médias sociaux pour construire leur marque et fidéliser leurs relations d'affaires. Et ces nouveaux canaux de communications séduisent autant les petits que les grands cabinets.
«Aujourd'hui, avoir un site internet est très banal», expliquait récemment Chanel Alepin, d'Alepin Gauthier, petit cabinet de Laval fondé par ses parents. Elle a écrit sont premier twitt le 25 août 2009, à 13h04, qui disait ceci: «Comme à l'habitude, nous solutionnons les problèmes juridiques. As usual, we're solving legal problems.» Depuis, la jeune femme «twitte» des capsules juridiques provenant de liens mis en ligne sur le site du cabinet, ou encore des nouvelles qu'elle conçoit spécifiquement pour ses 260 fidèles.
Chez McCarthy Tétrault, cabinet pancanadien, on s'intéresse aussi aux médias sociaux. On a créé un groupe sur Linkedln, ce qui permet aux membres de recevoir des nouvelles du cabinet et de réseauter entre eux. Le cabinet encourage aussi ses avocats à se créer un compte individuel. McCarthy a également au compte Twitter, dans lequel il diffuse nouvelles, communiqués et publications juridiques. «En temps réel», précise la conseillère en communication, Hélène Sansoucy.
Dans certains cabinets, on a véritablement pris le virage techno. Sur le nouveau site d'Osler, on peut s'abonner aux flux RSS pour recevoir nouvelles et publications juridiques. Le cabinet offre aussi des capsules audio en baladodiffusion sur divers sujets de droit des affaires. Sur celui d'Ogilvy Renault, on peut même visionner des vidéos dans lesquels des avocats du cabinet expliquent des points de droit précis ou tracent le portrait juridique de certains domaines d'affaires.
Certains cabinets encouragent leurs avocats à créer et à alimenter leur propre blogue. Chez Ogilvy, quatre blogues ont ainsi été lancés par trois avocats de Toronto et un de Montréal. Les sujets sont pointus et s'adressent à une clientèle qui connaît son sujet. Par exemple, un des blogues (en anglais) http://www.crossborderbiotech.ca, traite de transactions transfrontalières dans le domaine des biotechnologies. Un autre, http://www.quebeclabourlawblog.com, est centré sur les lois du travail au Québec.
À Toronto, le cabinet Torys est même allé un peu loin en lançant la première application iPhone entièrement consacrée à un bureau d'avocats canadien. Les utilisateurs de l'iPhone peuvent la télécharger gratuitement pour ensuite y lire des nouvelles sur le cabinet, des publications juridiques et des profils d'avocats. Grâce à des capacités GPS, l'application fournit les directions en temps réel vers les bureaux de Toronto et New York!
Si Twitter est pratique pour diffuser de l'information «at large», Facebook semble se démarquer lorsqu'on cible une clientèle bien particulière: les étudiants en droit. «C'est la tribune des jeunes, c'est là qu'il faut être pour capter leur attention», dit Catherine Isabelle, l'associée responsable du comité de recrutement chez Fasken Martineau. En janvier, le cabinet a créé une page Facebook, spécifiquement dédiée à la course aux stages - période de deux mois où les cabinets recrutent leurs futurs stagiaires. On y retrouvait un descriptif du cabinet, mais aussi de l'info, des photos et des vidéos d'entrevues d'avocats. L'expérience a été concluante, si bien que le cabinet compte la refaire l'an prochain.
Mais aussi incontournable que semble être le web 2.0, certains cabinets d'avocats ne savent toujours pas de quelle manière il pourrait leur être utile, ou, pour être plus exact, sont encore en réflexion. Chez Stikeman, par exemple, on a lancé il y a quelque temps un compte Twitter. On a aussi créé un compte LinkendIn pour les anciens du cabinet. Mais, pour l'instant, comme les résultats ne sont pas encore là, on préfère parler de tests que de véritables initiatives. Pareil chez Davies, où l'on préfère bien analyser ces nouveaux outils plutôt que d'y aller avec précipitation.
Il est vrai qu'il n'est pas toujours facile de mesurer les résultats d'une stratégie web 2.0. Les coûts ne sont pas exorbitants, mais le temps qu'il faut y consacrer peut gruger bien des énergies qui pourraient être investies ailleurs. Il arrive parfois qu'on puisse l'évaluer sur-le-champ, comme il est arrivé à Sameer Dhargalkar, d'Ogilvy Renault. L'an dernier, quelques semaines après avoir ouvert le compte Twitter, il a publié un événement sur les technologies propres qui devait avoir lieu quelques semaines plus tard à Toronto. Un des abonnés l'a vu, s'est présenté à la conférence, a rencontré des avocats... et est devenu client!
Anonyme
il y a 14 ans... pendant ce temps là, moi je fais du cash.
Anonyme
il y a 14 ansMoi, je suis pas franchement convaincue des bénéfices de twitter. Pour moi, c'est un nouveau moyen de perdre son temps.
Me
il y a 14 ans>>>>>> Moi, je suis pas franchement convaincue des bénéfices de twitter. Pour moi, c'est un nouveau moyen de perdre son temps.
Ça veut tout simplement dire que vous ne suivez pas les bons twitteux et vice-versa. C'est clair que c'est une perte de temps lorsqu'on ne sait pas l'utiliser.
Me
il y a 14 ans>>>>>>>> Chez McCarthy Tétrault, cabinet pancanadien, on s'intéresse aussi aux médias sociaux. On a créé un groupe sur Linkedln, ce qui permet aux membres de recevoir des nouvelles du cabinet et de réseauter entre eux
Compte LinkedIn nouvellement crée.
Wow.
Ça c'est de l'avant-garde.
Me
il y a 14 ans>>>>>>> Facebook semble se démarquer lorsqu'on cible une clientèle bien particulière: les étudiants en droit. «C'est la tribune des jeunes, c'est là qu'il faut être pour capter leur attention», dit Catherine Isabelle, l'associée responsable du comité de recrutement chez Fasken Martineau. En janvier, le cabinet a créé une page Facebook, spécifiquement dédiée à la course aux stages - période de deux mois où les cabinets recrutent leurs futurs stagiaires.
Le but étant, bien-sûr, de pénétrer (avec leur consentement) dans la vie des étudiants et de ramasser des informations supplémentaires sur leur personne. Smart.
Anonyme
il y a 14 ansOR ne twitte qu'en anglais... donc d'un intérêt très relatif pour une clientèle québécoise...
Me B.
il y a 14 ans> >>>>>> Moi, je suis pas franchement convaincue des bénéfices de twitter. Pour moi, c'est un nouveau moyen de perdre son temps.
>
> Ça veut tout simplement dire que vous ne suivez pas les bons twitteux et vice-versa. C'est clair que c'est une perte de temps lorsqu'on ne sait pas l'utiliser.
J'espère que Me ne nous fait pas la leçon sur la perte de temps sur les nouveaux médias!
Gabriel
il y a 14 ansIt is not "OR" that is blogging, but individual lawyers who choose to blog.
I am the creator of the labour law blog. I created it because I love my field and also because I there is a dearth of information on labour and employment law for Anglophones in Quebec.
However, I am not adverse to putting up content in French.
If you anyone is interested in contributing, let me know.
Gabriel
www.quebeclabourlawblog.com
Me
il y a 14 ans>>>>> OR ne twitte qu'en anglais... donc d'un intérêt très relatif pour une clientèle québécoise...
Ah bon? Parce que selon vous la plupart des responsables des dossiers chez les clients, soit les personnes qui peuvent décider de leur confier des mandats, sont des unilingues francos?
Frédérick Carle
il y a 14 ansPour ma part, j'utilise twitter à des fins professionnelles. Évidemment, si vous pensez attraper un bon client sur twitter, faut un peu rêver. Toutefois, je le perçois plus comme une forme de "réseautage". J'ai connu quelques avocats montréalais et à l'extérieur avec twitter. Sans plus, mais on sait jamais où ces connaissances peuvent mener. Je "post" des liens que je trouve intéressant, des commentaires, etc. Je ne post qu'en droit criminel et pénal (sauf certains retweet que j'aime reliés au droit) et aussi un peu sur la pratique solo et développement d'affaire quand on est solo (car c'est mon cas). Alors si vous aimez ma façon de voir twitter, n'hésitez pas à m'ajouter dans les gens que vous suivez. Je ne post jamais du personnel, ni ce que je mange ou pense de la TV, si vous comprenez ce que je veux dire. C'est vraiment juste professionnel et juridique.
Au plaisir!
@FredCarle
Frédérick Carle
Me
il y a 14 ans>>>>>> J'espère que Me ne nous fait pas la leçon sur la perte de temps sur les nouveaux médias!
je ne comprends pas.
Twitter c'est supposé être "nouveau" ?
Anonyme
il y a 14 ans>je ne comprends pas.
>Twitter c'est supposé être "nouveau" ?
Faites-confiance à Me, être Twitt est un art millénaire dont il connait les ficelles !
anonyme
il y a 14 ans> Faites-confiance à Me, être Twitt est un art millénaire dont il connait les ficelles !
lol, une joke de twitt à partir du nom twitter... méchante originalité.