Le Barreau se défend dans le dossier d’Aubut
Agence Qmi
2016-01-19 11:12:00
Durant cette saga, l’avocate Amelia Salehabadi a porté plainte au Barreau du Québec, alléguant avoir été harcelée sexuellement par Me Aubut, à trois reprises. Le syndic de l’organisation, qui étudie la plainte, a confirmé que Marcel Aubut niait toutes ces allégations, dans une lettre transmise à la victime présumée.
Dans cette missive, le Barreau semblait indiquer que les faits allégués n’avaient pas été commis en tant qu’avocat, mais comme président du COC.
Protection du public
Toutefois, le Barreau a assuré que l’enquête se poursuit. « L’enquête est effectivement toujours en cours, a admis Me Prémont. Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’on est en droit disciplinaire (...) Le syndic est dans un carcan législatif avec tout ce qui touche au Code des professions ».
Si le syndic croit que la protection du public était bafouée, il pourra porter plainte contre Marcel Aubut devant le conseil de discipline. « Sinon, ça demeure confidentiel », a indiqué la Bâtonnière, soutenant que la réputation des avocats était certes entachée par les gestes de Me Aubut, de ce membre honorifique du Barreau, durant son mandat à la tête du COC.
L’avocate a aussi expliqué que le nouveau code de déontologie, qui est entré en fonction l’an dernier, ne comprenait pas d’articles spécifiques sur le harcèlement, parce que les lois québécoises protégeaient déjà les victimes.
Dans cette note de neuf pages, les auteures affirment que les conséquences de ne pas inclure ces dispositions sont plus graves que les craintes d’agressions appréhendées par certains. Neuf provinces ont jugé pertinent d’inclure le respect du droit à l’égalité et l’interdiction de discrimination et de harcèlement dans leur code de déontologie depuis 20 ans.
Malgré ces représentations, le groupe de travail sur la révision du code a décidé de ne pas réintégrer les articles sur la discrimination et le harcèlement.
Avocat
il y a 8 ansSi Amélia soutient que TOUS les rapports sociaux avec Aubut furent dans le cadre de sa profession, peu importe que Aubut opérait à titre de président du COC, il s'en suit que les «mon chéri» et «mon beau marcel» de Amélia tombent forcément dans le cadre de son exercice de la profession à elle et sont, partant, dérogatoires à l'honneur et la dignité d'un avocat.
Fair game ou bien la pauvre femme-victime, on la pardonne?
Anonyme
il y a 8 ansAprès la sortie ratée du syndic, on tente de corriger le tir avec une devanture féminine?
La stratégie de communication des grands bureaux (qui envoient au front des gais et des noirs pour claironner leur ouverture à la "diversité") fait maintenant des petits au Barreau.
Anonyme
il y a 8 ansIl me fait plaisir de vous annoncez que Me Prémont est la bâtonnière du Québec. La face du Barreau. Comme l'ont été d'autres, notamment, Me Masson que l'on voyait fréquemment lors de manifs étudiantes en 2012.
En passant, il serait difficile de "claironner l'ouverture à la diversité" en envoyant des hommes hétéro blancs. Personne n'est parfait, mais sincèrement les minorités sont relativement bien représentées dans les grands bureaux.
Thémis-Kouata
il y a 8 ansles anciens associés de Me aubu ont-ils des choses à se reprocher ? Le droit au SILENCE (cover-up) est une garantie. Si les stagiaires, secrétaires de ses anciens bureaux à Me aubu parlent ... des têtes pourraient rouler.
10/4
ML
il y a 8 ansQuestion: Selon le Barreau (ou son syndic), les allégations troublantes sur le comportement de Me Aubut (et pas juste celles de Me Amelia Salehabadi) sont-elles moins graves que celles qui se rapportent au vol allégué d'une paire de jeans par vous savez qui ? Deux poids, deux mesures ?