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Codage prédictif : fausse bonne idée ?

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Céline Gobert

2012-02-09 13:15:00

Une récente enquête révèle des cabinets très informés en matière de gestion d’informations. Mais, bien mal préparés… Retour sur des chiffres inquiétants et un buzz grandissant.
Me Nevin chez McCarthy croit beaucoup en l'avenir de cette technologie au Canada
Me Nevin chez McCarthy croit beaucoup en l'avenir de cette technologie au Canada
Cabinets d’avocats et départements juridiques savent bien que lorsqu’il est question de gestion de l’information, une solide stratégie doit être mise en place. Répondre efficacement à la nécessité de mieux gérer leurs données doit être l’une de leur priorité.

Selon une enquête menée la semaine dernière à LegalTech, ils sont 73% à le savoir, rapporte le Canadian Lawyer Mag.

Et seulement 19%… à avoir mis en place un système qui les aide à appréhender le problème. Cherchez l’erreur.

Le sondage montre également à quoi les cabinets associent le concept de gestion d’information à :
  • la rétention de courriels/enregistrements (82%)

  • le stockage de données (82%)

  • la sécurité des données et la vie privée (80%)

  • la conformité (78%)

  • l’e-discovery (74%)


  • L’enquête a également révélé que même si la majorité d’entre eux étaient familiers avec les techniques de codages prédictifs (97% pour être exact), 69% des cabinets et départements n’ont toujours pas adopté cette technologie.

    Buzz ou avenir ?

    Le codage prédictif permet, entre autres, de classer, coder ou tagger des documents électroniques sur la base de critères variés, ce qui représenterait pour les cabinets un énorme gain de temps.

    « Le codage prédictif a beaucoup fait parler de lui mais n’a pas été adopté en masse », explique Matthew Nelson, conseiller en e-discovery chez Symantec.

    Selon lui, les avocats sont généralement réfractaires face à la prise de risque, et le concept, peu familier, les a quelque peu effrayés.

    Parmi les raisons les plus fréquemment données par les avocats pour expliquer cet échec, on trouve :
  • doutes concernant l'exactitude (62 %);

  • difficile à défendre (57 %);

  • le coût (57% );

  • doutes concernant la confidentialité (54%);

  • difficile à comprendre (53%).


Sept sondés sur 10 sont convaincus que si le code prédictif devenait plus accessible, plus transparent, et moins coûteux, il pourrait se généraliser. Seulement 8% n’étaient pas d’accord.

Dera Nevin, directrice principale, Litige informatisé, chez McCarthy Tetrault, en revanche, croit beaucoup en l’avenir d’une telle technologie au Canada.

Selon elle, la société canadienne serait bien moins procédurière...

Et vous, avez-vous ou allez-vous adopter le codage prédictif ?
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