Promotion chez Revenu Québec
Céline Gobert
2015-11-16 08:30:00
Il va superviser près de 40 employés dont plus de la moitié, affectés à la DAJ, sont des avocats et des notaires chargés de l’interprétation des lois non fiscales alors que les autres, rattachés à la DCAIPRC, sont des professionnels et des techniciens chargés du volet applicatif des lois régissant l’accès et la confidentialité de l’information au sein de Revenu Québec.
« Dans ma carrière, j’ai toujours aimé l’aspect relationnel. Gérer du personnel revêt une dimension particulière : il faut rencontrer les objectifs fixés par l’employeur et amener les gens à se mobiliser dans un projet commun », explique à Droit-inc celui dont le rôle est d’assurer une meilleure cohésion organisationnelle entre les deux divisions.
Notons qu’il n’est pas rare que les organismes gouvernementaux québécois fonctionnent sur un tel modèle où les responsabilités en Protection des Renseignements Confidentiels et en accès sont exercées par des personnes qui sont également responsables des affaires juridiques. C’est le cas, entre autres, de la SAAQ, de la CSST ou de la CNT.
Notaire, puis avocat
Petit, Me Boucher se « faisait déjà son cinéma », raconte-t-il. « Je me voyais, tout comme Perry Mason, avocat d'une célèbre série TV américaine des années 1960, devenir le défenseur de la veuve et de l'orphelin. » Pourtant, il lui aura fallu 17 ans pour se décider à devenir avocat en 2001.
Après des études collégiales en sciences de l'administration, un premier baccalauréat avec majeure en communication publique à la Faculté des arts de l'Université Laval et un baccalauréat en droit de l'Université Laval, c’est d’abord une carrière de notaire qu’il embrasse, devenant membre de la Chambre des notaires en 1984.
« Je savais que mes habilités naturelles me prédisposaient à la médiation et au rapprochement des parties et, pour ces raisons, mon choix m'apparaissait cohérent », explique le juriste.
Une véritable découverte
Il qualifie son premier emploi dans l'administration gouvernementale québécoise de « véritable découverte ». De 1984 à 1996, il travaille pour le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.
Me Boucher sera par la suite conseiller juridique à la Société de promotion des courses de chevaux (SPICC) puis retournera au gouvernement en 1997 à titre de Commissaire aux plaintes en matière de protection des activités agricoles avant de devenir, enfin, conciliateur à la Commission des lésions professionnelles.
Entre 2001 et 2011, il agit comme avocat dans les directions d'affaires juridiques de cinq ministères ou organismes différents : Société d'habitation du Québec, Commission de l'équité salariale, ministère des Ressources naturelles et de la Faune, ministère du Revenu et ministère des Finances où il est entre autres responsable de la rédaction de projets de lois et de règlements.
Le plus beau métier du monde
En parallèle, Me Boucher développe un intérêt pour les relations du travail et la gestion des ressources humaines et débute une maîtrise en relations industrielles, à la Faculté des sciences sociales de l'Université Laval, qu’il termine en 2007.
« Sans le savoir, cette formation m'ouvrirait les portes sur l'exercice du beau métier du monde: la gestion d'une équipe d'avocats et de notaires. » Sa nomination chez Revenu Québec sonne pour lui comme « une marque de reconnaissance » de son employeur pour « la persévérance » manifestée au cours de toutes ces années et surtout pour « les habilitées » développés dans le cadre des formations suivies et de ses expériences terrain.
« Je ne serai jamais le Perry Mason idéalisé de mon enfance, mais je sais aujourd'hui qu'il y a mille et une façons de faire du droit et qu'il est essentiel, pour atteindre nos objectifs, de rester vigilants aux occasions qui s'offrent à nous », conclut-il.