Une nouvelle avocate chez Langlois

Me Émilie Audy se joint au bureau montréalais du cabinet d’avocats, où elle devient avocate dans le groupe litige. « Mon premier mandat est en assurance », dit la jeune femme de 27 ans, membre du Barreau depuis 2013 et bachelière en droit de l’Université de Montréal.

Elle a complété cet automne une maîtrise en droit des affaires à Université Laval, avec une femme qu’elle admire profondément, dit-elle, la professeure Kristin Bartenstein.

Me Audy vient tout juste de revenir à Montréal. Un mois après son assermentation au Barreau, il y a quatre ans, elle a pris la direction de la colline parlementaire. « J’ai une passion pour la politique, dit-elle. Travailler pour un ministre, c’était un rêve! » Elle travaille pour le ministre François Blais, à Emploi et solidarité sociale, puis se retrouve conseillère politique au cabinet du ministre des Transports, où elle a la chance, dit-elle, de travailler sur la stratégie maritime.

Mais le ministère des Transports est alors traversé par des secousses politiques et médiatiques. « J’ai été dans la tourmente ! On souhaite faire avancer ses dossiers, mais tout bloque, car l’attention est mise ailleurs. »

Lorsque le ministre Jacques Daoust démissionne, à la fin du mois d’août, elle le voit comme un signal. « J’ai quitté mon emploi. J’ai pris l’automne pour terminer ma maîtrise et ma décision était prise: je revenais au droit. Même si j’adore la politique, et que ça restera une passion, je savais que c’était temporaire. J’ai vu ce que c’était. C’est une grande école, mais je veux maintenant contribuer plus au privé. »

Les choix d’Émilie

En faisant de la politique, Émilie Audy a développé un vaste réseau. «J’ai donc pris mon temps pour déterminer où je voulais travailler. Je suis rendu à ce stade dans ma vie où je peux choisir. »

Elle revient donc dans une ville qu’elle connaît pour y avoir étudié. Me Audy, qui a été adoptée par une famille québécoise, a grandi à Asbestos, où elle était, dit-elle, « une des rares asiatiques ». « J’y suis arrivée, de Chine, à l’âge de deux ans et demi. Je ne parle plus la langue, mais j’ai quand même une double identité », dit celle qui est membre de la Young Chinese Professionnal Association.

« Parfois, on me dit: ‘Émilie tu as un caractère de Chinoise…’ Honnêtement, je ne sais pas ce que ça veut dire! »