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À l’assaut du marché juridique ontarien!

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Sophie Ginoux

2023-04-25 15:00:00

Après avoir fracassé des records au Québec, le Tinder du droit compte reproduire le même succès en Ontario. Et il a de sérieux arguments pour réussir son pari.
Me Philippe Roberge
Me Philippe Roberge
Quand JuriGo a vu le jour en 2019, personne n’aurait pensé que ce concept allait révolutionner la manière dont les avocats de cabinets ou indépendants géraient leur développement d’affaires.

Rappelons que JuriGo repose sur le principe de mettre en relation des justiciables de toutes sortes avec des besoins légaux et des cabinets juridiques partenaires de la plateforme. Les premiers se rendent sur jurigo.ca et y adressent gratuitement leurs attentes, qui sont analysées par un moteur d’intelligence artificielle puis validées par un opérateur, avant d’être référées aux avocats clients. Tout le monde y gagne.

Simple et intuitive, la formule de JuriGo conçue par un groupe formé d’avocats - Me Philippe Roberge et Me Pierre-David Gérard -, d’experts en technologies de l’information et en marketing web a déjoué tous les pronostics. En 2021, elle a généré 35 000 requêtes personnelles ou corporatives. En 2022, le cap des 50 000 demandes vérifiées a été franchi. Et au regard des résultats obtenus depuis le début de l’année, 2023 devrait se clôturer… avec plus de 70 000 références !

On comprend donc pourquoi les 500 cabinets partenaires de la plateforme à travers le Québec soient ravis, d’autant plus que le contexte économique fragile influence à la baisse le nombre de requêtes de justiciables avec des moyens traditionnels. Mais ce n’est pas la seule bonne nouvelle que JuriGo leur réserve, de même qu’à tous les avocats et notaires québécois intéressés.

Un marché ontarien très porteur

En 2021, le Barreau de l’Ontario a amendé ses règlements administratifs concernant la pratique juridique sur son territoire. Auparavant limité aux détenteurs d’un permis L3, qui pouvaient exercer des mandats à titre de « conseillers juridiques canadiens », le marché ontarien permet dorénavant aux avocats québécois qui maîtrisent la common law et qui sont dotés d’un permis L1 d’offrir tous types de services juridiques sans permission préalable.

Cette ouverture a mis la puce à l’oreille des responsables de JuriGo, qui ont testé pendant un an avec quelques partenaires ontariens la viabilité de leur concept chez nos voisins.

« Nous avons rapidement compris que la recette du succès que nous appliquons au Québec pouvait facilement se reproduire dans cette province canadienne, confirme le PDG Me Philippe Roberge. En fait, nous pensons même y connaître une plus grande hypercroissance qu’ici, avec pour nos partenaires un ROI supérieur à 12 dollars de revenus par dollar investi ! »

Quels sont les éléments qui soutiennent un tel enthousiasme ? L’avocat mentionne tout d’abord que le marché ontarien est plus vaste et plus populeux que celui du Québec, mais aussi souvent plus fortuné, notamment dans la grande région de Toronto. « Il faut également indiquer que la population ontarienne est plus ouverte que la nôtre à des services juridiques à distance, et que comme il n’existe pas sur place d’actes réservés à des notaires, l’éventail des interventions possibles est bien plus grand », ajoute Me Roberge.

Tous les champs de pratique proposés par les partenaires de JuriGo, qui vont du droit des affaires au droit familial, en passant par le droit immobilier, du travail, de l’immigration et même criminel peuvent donc bénéficier de cette manne. Tout comme ceux, d’ailleurs, exercés par les notaires ou avocats capables de réaliser des contrats de ventes, d’achats et d’hypothèques, ainsi que des testaments et toutes les tâches liées à la profession notariale au Québec.

Un défi des plus stimulants

Conquérir un nouveau marché s’accompagne de tout autant d’enjeux que d’excitation. « Nous adaptons JuriGo à la réalité ontarienne, une société multiculturelle avec des besoins appuyés dans certains secteurs comme l’immigration, mais dont les demandes sont tout aussi, sinon plus diverses qu’au Québec » appuie Me Philippe Roberge.

Pour faire face au volume important de requêtes que la plateforme s’apprête à recevoir de justiciables ontariens, JuriGo est plus que jamais à la recherche de partenaires dans les deux provinces. Comme le souligne son PDG, « Des cabinets québécois qui possèdent l’expertise nécessaire, mais qui n’ont ni le réseau, ni le temps de réaliser du développement d’affaires en Ontario peuvent se servir de JuriGo comme effet de levier pour percer ce marché prolifique. »

De plus, pour que JuriGo prenne elle-même ses assises dans la province ontarienne, elle est en train de bâtir une équipe de représentants avec une formation juridique. Selon Me Roberge, ce travail est on ne peut plus stimulant pour les avocats qui souhaitent sortir du cadre de leur pratique traditionnelle, jouir de plus de flexibilité et mieux concilier leur vie professionnelle et familiale.

Alors, avis aux intéressés qui veulent accompagner une ''success story'' qui ne fait que commencer !
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