Action collective contre Audi et Volkswagen
Didier Bert
2021-06-21 10:15:00
C’est le 10 mars 2021 qu’Audi et Volkswagen semblent avoir pris connaissance du vol de données, pointe la demande d’autorisation d’action collective. Les deux firmes automobiles pourraient avoir envoyé un courriel ou une lettre aux personnes concernées par ce vol.
Me David Assor et Me Joanie Lévesque, du cabinet Lex Group, représentent la plaignante Tania Sciscente.
Les informations personnelles peuvent inclure le prénom et le nom de famille, l’adresse postale et/ou professionnelle, l’adresse courriel, le numéro de téléphone, le numéro de permis de conduire, la date de naissance, le numéro de sécurité sociale ou d’assurance sociale, des informations reliées au crédit, le numéro de compte ou de prêt, le numéro d’identifiant de taxes, et des informations sur le véhicule acheté, loué ou sur lequel il s’est renseigné.
La demande peut donc concerner toute personne qui a transmis des informations personnelles à Audi ou Volkswagen entre 2014 et 2019.
Les deux firmes étaient tenues de protéger les informations personnelles et financières qu’elles avaient demandées, en évitant que des données soient compromises, volées ou perdues, soutient la demande déposée par Lex Group.
Elles devaient également notifier immédiatement ces personnes afin de leur permettre d’éviter des fraudes, des vols d’identité, des pertes financières, des pertes de temps, du stress et des inconvénients.
Audi et Volkswagen ont inexplicablement attendu entre le 10 mars et le 11 juin avant de confirmer publiquement la faille de sécurité, poursuit le document.
De plus, les deux firmes ont offert 24 mois de surveillance de crédit et une police d’assurance d’un million de dollars aux résidents américains, mais n’ont rien proposé de tel aux résidents canadiens.
La plaignante et les membres de l’action collective ont fait face ou pourront faire face: à des retards dans leurs demandes de crédit, à l’obligation de surveiller de près leurs comptes pour éviter des fraudes dans les mois et années à venir, à l’obligation d’être plus attentifs que la normale quant à la communication de leurs données personnelles, à l’obligation d’informer leurs institutions financières voire de fermer certains comptes, à la contrainte de regarder régulièrement leurs dossiers de crédit pour surveiller toute possibilité de fraude, à un effet négatif sur leur score de crédit.
La plaignante demande que les défendeurs soient condamnés à payer des dommages compensatoires, des dommages moraux et des dommages punitifs. Le montant des dommages reste à déterminer.