Avocats et associés: divergence de point de vue?

Le Global Legal Post est formel : il existe une différence de perception entre les associés et les avocats quant à la façon dont ils se projettent dans leur travail. Le statut change-t-il tout ? Une récente étude appuie cette idée.

La première différence réside dans la manière de travailler. Le sondage sur lequel s’appuie le journal - réalisé auprès de 56 associés et plus de 100 collaborateurs - révèle que 47% des associés estiment se raccrocher ardemment aux coutumes et règlements du métier, ainsi qu’à un système de fonctionnement plus traditionnel.

Il en résulte une déconnexion entre les différents profils. Pour développer le cabinet, les associés placent l’examen des sources d’information comme leur numéro 1, quand les autres avocats parient sur les investissements dans les processus et la technologie.

Ce qui est plutôt parlant, c’est qu’en réponse aux sondeurs qui les questionnaient sur les changements déjà accomplis et les secteurs qui ne nécessitaient pas d’investissements supplémentaires, les associés ont justement évoqué… la technologie! Pour eux le passage au numérique est totalement accompli, les sites internet réalisés sont suffisamment professionnels et ils peuvent désormais se concentrer sur autre chose, comme attirer de nouveaux clients (à 80%), garder les anciens (75%) et recruter un personnel efficace (75%).

Une vision plus idyllique

Les partenaires ont également une vision beaucoup plus idyllique de l’avenir de leur cabinet et de la manière dont il investit dans son développement. 84% pensent ainsi que la stratégie développée est la bonne, contre seulement 62% des avocats.

La communication reste la clé pour que tous évoluent dans le même sens. Les avocats, roués aux usages de leurs cabinets, possèdent certainement d’excellentes idées quant à l’évolution de celui-ci et aux investissements qui lui seraient profitables. Les associés, eux, sont détenteurs des clés et des cordons de la bourse pour rendre actives les idées en gestion. Quel que soit son statut, chacun mérite d’être entendu.