Ce cabinet s’engage pour la diversité et l’inclusion !
Sonia Semere
2023-02-21 10:15:00
C’est également l’occasion pour les dirigeants de cabinets de s’interroger sur la représentation des minorités ethniques dans leurs équipes.
Le cabinet McCarthy Tétrault se dit, pour sa part, particulièrement engagé sur ces questions et ce, depuis plusieurs années.
En effet, l’associée du cabinet au sein du bureau de Toronto, Charlene Theodore assure que cet engagement précède largement la mort de Georges Floyd et le mouvement Black Lives Matter.
« Le cabinet fait office de leader en la matière », confie celle qui a été nommée cheffe de l’inclusion. McCarthy Tétrault a ainsi mis en place tout un programme baptisé Priorité à l’inclusion.
Mais alors, quelles mesures concrètes propose le cabinet pour faire bouger les choses ?
Au-delà de la nécessité de recruter davantage de personnes noires, Charlene Theodore affirme qu’il s’avère essentiel de conscientiser le personnel. « Il faut vraiment faire un travail éducatif », souligne l’associée.
Les cadres supérieurs et les membres de l’équipe de recruteurs de talents juridiques ont ainsi été tenus de suivre une formation sur les préjugés inconscients. L’objectif avec ce type de formation est de faire prendre conscience aux participants de leurs préjugés et ce, de manière non culpabilisante.
L’idée est également de casser toutes les barrières et obstacles que les personnes issues des minorités peuvent rencontrer.
Pour cela, le cabinet s’assure de les intégrer dans la prise de décisions. Car jusqu’à peu, « les minorités n’étaient pas impliquées dans le business », rappelle Charlene Theodore.
Des obstacles toujours présents
Quid des expériences personnelles vécues par les membres du cabinet issues de la communauté noire ? Karine Joizil, associée au sein du bureau de Montréal reconnaît qu’il existe certains obstacles, dont certains qui se révèlent inconscients.
« Je dirais que le premier obstacle, c’est le fait que mes parents ne voulaient pas que je fasse du droit », confie-t-elle.
Inquiets à l’idée qu’elle ne puisse pas faire sa place dans ce milieu, si peu représenté par des noirs, ses parents étaient loin de l’imaginer un jour avocate, et encore moins associée.
Même problématique à la faculté de droit. « Il fallait composer avec un groupe dont on n'était pas majoritaire et finalement, je crois que c’est vraiment le cas tout au long de sa carrière d’avocat », reconnaît Karine Joizil.
En définitif les défis demeurent toujours présents, même lorsqu’on a fait sa place dans ce milieu. Mais Karine Joizil assure ne pas vouloir se mettre de barrières sans pour autant être naïve et nier leur existence.
Anonyme
il y a un an"Karine Joizil, (...) reconnaît qu’il existe certains obstacles, dont certains qui se révèlent inconscients."
Ah lala...
On voit ici surgir le verbe "reconnaitre", aprêté à la fameuse sauce "Journal de Montréal".
Quand les mots avaient un sens, on reconaissait le visage d'une personne qu'on n'avait pas vu depuis 40 ans, ou on reconnaissait avoir commis un forfait (ou avoir tiré profit d'un forfait commis par quelqu'un d'autre).
De nos jour, lorsqu'on présente une victime étallant les oppressions qu'elle dit avoir subi, on dit qu'elle les "reconnait".
Eille, chu une victime! La preuve..., je reconnais les torts qui me sont causés!
Il n'est pas étonnant que le beurrage épais victimaire fasse florès. Jamais autant d'oppressions auront été reconnues!