Chicane de profs devant la cour!
Mathieu Galarneau
2020-02-17 11:15:00
M. Rosei a fait appel aux services de Me Alain Béliveau pour déposer sa requête à la Cour.
En tant que directeur du centre Énergie Matériaux Télécommunications (INRS-EMT), M. Rosei se trouvait à être le supérieur de M. Benesty. Dans cette fonction, il rédige le 25 octobre 2018 un rapport d’insatisfaction à l’encontre de la performance académique du professeur Benesty.
Ce dernier réplique en déposant le 11 décembre suivant une dénonciation d’irrégularités « supposément commises par le demandeur » à la direction de l’INRS, indique la poursuite.
Dans cette dénonciation, M. Benesty aurait soutenu que son supérieur « avait menti et contrevenu au code d’éthique de l’INRS, notamment en ayant bénéficié d’un double-emploi rémunéré en Chine tout en ayant bénéficié d’un dédoublement au niveau du remboursement d’une grande partie de ses dépenses encourues par le demandeur à cet effet et que le défendeur avait alors quantifiées à près de 100 000 $ par année ».
M. Rosei nie avoir assumé quelconque emploi en Chine, arguant que la dénonciation de son collègue ne visait qu’à « dévaloriser et/ou à diminuer la respectabilité du demandeur, notamment mais sans s’y limiter, auprès de la direction de l’INRS et de ses collègues ».
Le professeur Rosei a toutefois accepté une charge de professeur invité à la University of Electronic Science and Technology of China, qui avait été offerte à d’autres professeurs du centre, Roberto Morandotti et Fiorenzo Vetrone. Ce partenariat n’a jamais été rémunéré, assure le professeur Rosei dans sa demande introductive d’instance.
D’autre part, une entente de bidiplomation de doctorat a été finalisée entre les deux institutions pour développer une certaine collaboration.
Le professeur Rosei se plaint que des rumeurs sur son intégrité soit nées de la dénonciation de son collègue, au point où il « a entendu une dizaine de personnes lui faire état de ces rumeurs depuis (sa) communication ».
Devant ces rumeurs, le professeur a vécu un tel stress qu’il a dû démissionner de ses fonctions de directeur du INRS-EMT. M. Benesty ne s’est ni excusé, ni rétracté, depuis la déposition de sa plainte, malgré une mise en demeure.
Federico Rosei demande donc 30 000 $ en compensation et 5 000 $ en dommages punitifs, de même que 10 000 $ en frais juridiques « compte tenu du caractère abusif de la faute du défendeur ».
M. Rosei demande également à ce que M. Benesty écrive une lettre d’excuses adressée au secrétaire général et au directeur général de l’INRS, en se rétractant de ses propos « calomnieux et diffamatoires ».
Droit-inc a tenté d’obtenir les commentaires du défendeur Jacob Benesty, sans succès.