«Colosse» Plamondon libre pour Noël?

Voilà essentiellement les deux propositions qui seront faites par l’avocat de «Colosse», Me Daniel Rock, dans la requête pour remise en liberté qui doit être présentée mardi matin, à la Cour supérieure.

Dans le document qui comprend une dizaine de pages, on y trouve notamment les accusations pour lesquelles Plamondon a été reconnu coupable en avril 1986, à savoir les meurtres de Claude Simard, Denis Ouellet et Armand Sanschagrin.

Me Rock fait état également de chacune des étapes franchies par son client depuis qu’il tente de prouver qu’il n’a jamais commis ces meurtres.

De plus, selon la théorie avancée par le procureur de «Colosse», le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) ne peut tenir un nouveau procès, puisque le «27 mars 1991, la Cour d’appel a affirmé que le témoignage d’André Desbiens fut capital au procès du requérant et que c’est sur la foi de ce témoignage que la partie requérante fut déclarée coupable de meurtre au premier degré sur chacun des trois chefs d’accusation», tel que mentionné dans la requête.

« degré de fiabilité requis »

L’avocat d’Yves Plamondon estime donc que «l’utilisation du témoignage antérieur du délateur André Desbiens au nouveau procès du requérant ne rencontre pas le degré de fiabilité requis», que «la tenue d’un nouveau procès» est impossible sans l’utilisation de ce témoignage et qu’il «n’existe aucune possibilité raisonnable de condamnation du requérant advenant la tenue d’un nouveau procès».

Il demande donc à la cour d’accueillir la requête et d’ordonner la remise en liberté de son client.