Condamnation confirmée pour un «masseur» thérapeutique
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Julien Vailles
2017-07-06 12:00:00

Hébert se présentait comme aidant psychologique, astrologue, tarologue et cartomancien. Son manège était sensiblement le même dans les trois cas : contacté par les plaignantes, il s’est rendu chez elles et après un bref entretien, leur a offert un massage thérapeutique. Le massage s’est en fait rapidement transformé en des attouchements de nature sexuelle.
En 2014, la Cour du Québec avait déclaré l’accusé coupable des trois chefs d’agression sexuelle, indiquant que celui-ci a profité de l’état de vulnérabilité des plaignantes et qu’il « tentait sa chance perfidement » auprès d’elles. Hébert, qui déclarait que ces gestes étaient justement ce dont avaient « besoin » ses clientes, avait en fait une « perception misogyne des femmes », déclarait le premier juge.
Les juges de la Cour d’appel Louis Rochette, Lorne Giroux et Marie St-Pierre viennent de confirmer ce jugement. Le comportement des plaignantes après les faits corroborait leur témoignage relativement à l’agression sexuelle. Le jury avait été correctement informé et la défense de consentement, que cherchait à faire valoir l’accusé, ne tient pas la route. En effet, le consentement des plaignantes était vicié par la crainte et l’autorité d’Hébert.
Ce faisant, l’appel est rejeté et la culpabilité est maintenue.
Hébert était représenté par le criminaliste Jean Petit. Quant au procureur aux poursuites criminelles et pénales, il s’agissait de Me Régis Boisvert.
Anonyme
il y a 7 ansLe jour où une masseuse sera ainsi condamnée, je croirai à l'égalité devant la justice.
Anonyme
il y a 7 ansVotre commentaire est des plus répugnants.
JB
il y a 7 ansLes hommes (parce qu'en général, ce sont des hommes) qui fréquentent des masseuses savent à quoi s'attendre. Cet espèce de gros porc à profiter de la vulnérabilité et de la crédulité de femmes pour assouvir ses pulsions sexuelles. Il y a un monde de différence entre les deux situations.
Anonyme
il y a 7 ansOn peut comprendre que leur consentement ait pu être vicié par la crainte, mais imputer une partie de ce consentement à "l'autorité" de l'accusé, c'est prendre les gens pour des cons.
Un prof est en situation d'autorité face à un élève. Un fournisseur de "services" ne l'est pas face à un client. C'est plutôt le client, qui paye et qui de ce fait est censé avoir toujours raison, qui est en situation d'autorité.