Coupe de 5,2 m $ chez les procureurs de la Couronne

Agence Qmi
2016-03-18 07:00:00

Le Parti québécois (PQ) s'inquiète de voir le processus judiciaire ralenti. « Je ne comprends pas comment on peut couper la Direction des poursuites criminelles et pénales, particulièrement aujourd'hui, avec les accusations qui sont déposées à l'endroit de l'ex-vice-première ministre », se questionne la députée Véronique Hivon.
L'Unité permanente anticorruption (UPAC) mène une quarantaine d'antennes, a signalé la députée de Joliette. « Le DPCP doit analyser toute la preuve qui lui est remise, des dossiers très complexes. Comment peut-on se permettre de couper dans les ressources du DPCP quand on sait que ce volume-là va atterrir sur le bureau des procureurs? »
La conséquence sera de retarder le processus judiciaire, craint la porte-parole du PQ en matière de justice. « Ce qui est très inquiétant, on voit des compressions comme on en a vu au cours de la dernière année. L'impact a été une réorganisation au sein de la DPCP, les unités spécialisées, comme le bureau de lutte à la corruption qui a été fusionné à l'ensemble des unités spécialisées », a dit Me Hivon.
« Quand on voit l'ampleur du travail qui est en cours à l'UPAC, le temps que ça prend pour aboutir à des accusations, c'est d'être submergé par le travail et de ne pas pouvoir donner suite dans des délais raisonnables (...) Quand on ne peut pas passer à travers toute la preuve dans des délais raisonnables, des gens peuvent s'en sortir plus facilement. C'est important dans les enquêtes, mais il faut investir aussi pour que le DPCP soit bien doté pour que des accusations soient déposées dans des délais raisonnables. »