De grands cabinets américains larguent Trump
Florence Tison
2020-11-16 14:15:00
Deux d’entre eux ont déjà largué le président dans la foulée de ses allégations d’élections volées. En effet, Jones Day a annoncé jeudi qu’il se distanciait de la campagne de Donald Trump, et le plus gros cabinet de l’Arizona Snell & Wilmer faisait de même dans son État.
D’autres cabinets, tels que Porter Wright Morris & Arthur, et King & Spalding, comptent toujours Donald Trump parmi leurs clients, mais pourraient s’en mordre les doigts. Au moins un avocat de Porter Wright Morris & Arthur a démissionné, révèle Law.com.
Porter Wright se retirait d’ailleurs jeudi soir de l’une des poursuites intentées par le président au sujet de l’élection en Pennsylvanie. Les avocats du cabinet Mes Ronald L. Hicks Jr. and Carolyn B. McGee ont indiqué en cour que « les demandeurs seront mieux servis si Porter Wright se désiste ».
Manifestations et engagements à ne pas travailler pour ces cabinets
La pression de l’opinion publique devient de plus en plus forte pour ces cabinets d’avocats.
Jones Day, Porter Wright Morris & Arthur et King & Spalding ont été visités par de nombreux manifestants contre la tentative du président de contester les résultats des élections.
Le Lincoln Project, un groupe formé de Républicains anti-Trump, a aussi annoncé une campagne publicitaire de 500 000 $ visant ces cabinets. De plus, un groupe d’étudiants en droit américains fait signer un engagement à ne pas travailler pour les cabinets représentant Trump.
Par contre, le mot de la fin pourrait venir des grands clients des cabinets.
« Je ne pense pas que l’opinion publique sera le facteur de décision. Ce sera leurs plus gros clients », opine le consultant en communications Aidan Ryan, en entrevue avec Law.com.
Avocat
il y a 4 ansCab-Rank Rule : c'est une faute éthique que de refuser d'agir ou, pire encore, larguer son client sur la base de l'opinion publique. Sans cette règle, le droit à l'avocat serait indûment limité.
Notre profession ne doit jamais céder à l'opinion publique.
J'ai honte.
Anonyme
il y a 4 ansIl s'agit ici d'un client qui s'obstine dans l'erreur, qui fait des déclarations mensongères dans les médias qui laissent croire à des recommandations et à une évaluation erronée par les procureurs sur les chances de succès d'un dossier. Il y a bonnes raisons de refuser de le représenter, outre l'opinion publique.