Droit de mourir : un oncologue américain dénonce le projet de loi

Agence Qmi
2013-10-28 07:00:00

À quelques jours du vote sur la Loi concernant les soins de fin de vie (projet de loi 52) à l’Assemblée nationale, le coprésident de la coalition, Dr Paul Saba, a invité le spécialiste américain pour qu’il donne un bilan de son expérience de travail en Oregon où le suicide assisté est officiellement permis par la loi depuis 15 ans. Les deux médecins espèrent influencer Québec à abandonner le projet de loi.
Le texte du projet québécois stipule qu'une personne atteinte d’une maladie grave, incurable, qui éprouve des souffrances physiques ou psychiques constantes et insupportables, a le droit de recevoir de l’aide médicale pour mourir.
Pour le Dr Stevens, donner le choix de pouvoir mettre fin à ses jours à un patient revient à une incitation au suicide. En entrevue avec l’Agence QMI, il a raconté qu’il avait rencontré au cours de sa carrière de nombreux patients qui se croyaient condamnés, mais qui, après le traitement, avaient vécu pendant de nombreuses années.

«Je ne voulais pas être un fardeau pour ma famille, a-t-elle dit en entrevue. J’ai demandé au Dr Stevens de me donner la pilule (du suicide).»
Le Dr Stevens l’a convaincue de suivre le traitement. «C’est bon d’être en vie aujourd’hui», a-t-elle affirmé.
Québec riposte
La ministre déléguée aux Services sociaux, Véronique Hivon, dénonce l’alarmisme du Dr Stevens.
«Je pense qu'il faut arrêter de lever et d'agiter des épouvantails. Ce projet de loi est vraiment fondé sur des objectifs de compassion, de solidarité, de protection des personnes vulnérables», a dit Mme Hivon en entrevue dimanche.