Droit de vote : cinq étudiants de McGill en cour

Agence Qmi
2014-04-03 14:42:00

C’est que pour ces étudiants, leur demande d’inscription avait été refusée pour diverses raisons. Sauf qu’ils allèguent que le DGEQ s’est trompé, puisqu’ils disent avoir rempli tous les critères leur permettant de voter.
Arielle Vaniderstine affirme ainsi être au Québec depuis juin 2013, donc il y a plus de six mois comme le demande le DGEQ. La jeune femme originaire de l’Île-du-Prince-Édouard a fait une demande pour une carte d’assurance maladie et est en processus pour payer ses impôts à la province, mais son droit de vote lui a été refusé.
Idem pour Matthew Lucas Satterthwaite, qui dit être né au Québec avant que ses parents ne déménagent en Ontario. Il est revenu dans la province pour ses études, mais il n’a pas pu s’inscrire pour le scrutin, car le DGEQ lui a dit qu’il n’était pas «domicilié» au Québec, a-t-il déploré.
Mais le cas le plus surprenant est celui de Brendan Edge, qui habite au Québec depuis septembre 2011. Car s’il s’est fait refuser son statut d’électeur, le DGEQ a accepté qu’il se porte candidat pour le Parti vert dans Chomedey.
«Il semble y avoir contradiction», a commenté le juge Robert Mongeon de la Cour supérieure, jeudi matin au palais de justice de Montréal.
Les cinq étudiants sont représentés par Me Julius Grey, qui plaide l’urgence de la situation pour obtenir une injonction forçant le DGEQ à inscrire ses clients sur les listes électorales.
«Le droit de voter est essentiel, a-t-il plaidé. Cinq votes, ce n’est pas un danger pour le public, en général ça ne va pas changer les résultats. Mais empêcher un individu de voter, c’est préjudiciable.»
L’audience se poursuivait au moins toute la matinée, et pourrait se poursuivre en après-midi. Les avocats qui représentent le DGEQ et le gouvernement, aussi visé dans la demande d’injonction, n’ont pas encore plaidé.