Du somnifère dans une bouteille de vin

« À forte dose, le témazépam peut causer l’amnésie ou le coma, a noté la toxicologue judiciaire Catherine Lavallée, mercredi au procès de Magnotta. Ç’a déjà été vu dans des causes d’homicide ou d’agression sexuelle.»

Dans le cas de Jun Lin, la toxicologue avait trouvé ce médicament sous ordonnance, ainsi que du Bénadryl, un anti-allergène.

Ces deux drogues ont un effet dépresseur, et elles ne doivent pas être consommées avec de l’alcool, a ajouté Mme Lavallée. « Le témazépam est soluble dans le vin rouge », a d’ailleurs précisé la témoin, qui a toutefois été incapable de déterminer la concentration de ces médicaments tant dans la bouteille de vin que dans le corps du défunt.

Trouver la tête

Plus tôt dans la journée, un enquêteur a révélé que c’était grâce à un avocat ontarien que la police avait retrouvé la tête de Jun Lin au parc Angrignon, le 1er juillet 2012, plus d’un mois après le meurtre.

« Vous pourriez trouver ce que vous cherchez si vous suivez ces instructions », avait écrit Me Raphael J. Feldstein à l’enquêteur Antonio Paradiso, qui cherchait alors la dernière partie du corps de l’étudiant chinois tué et démembré par Magnotta le 25 mai 2012.

Les liens entre Me Feldstein et Magnotta n’ont toutefois pas été expliqués au jury, mercredi au palais de justice de Montréal.

L’enquêteur Paradiso a aussi fait partie de la délégation canadienne qui est allée chercher Magnotta à Berlin, le 18 juin 2012.

« Il était calme et très coopératif », a assuré l’enquêteur.

Le comportement de Magnotta pourrait être important pour la défense, étant donné que l’accusé de 32 ans plaidera la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.