Gabriel Nadeau-Dubois démissionne!
Agence Qmi
2012-08-09 08:01:00
S’en prenant à Jean Charest et à ses « attaques personnelles et dégradantes », le co-porte-parole mentionne également son « besoin de prendre un répit loin » de celles-ci. Dans une longue tirade contre le premier ministre, il accuse ce dernier d’avoir « fait preuve à l’endroit des étudiants et à mon endroit d’une charge de violence inouïe », énumérant les « moyen[s] pour nous briser, autant comme mouvement que comme personnes ».
Confirmant la nouvelle, Ludvic Moquin-Beaudry, attaché de presse de la CLASSE, a indiqué que Gabriel Nadeau-Dubois n’avait pas l’intention de commenter plus encore son départ. « Il y a une lettre de démission, ce sont les raisons. L’essentiel s’y trouve », a-t-il dit.
Pas d’amertume, mais un regret
Précisant que sa « décision n’est ni motivée par l’amertume, ni par le désespoir », l’ex-co-porte-parole continuera à mener son combat, mais loin des projecteurs. « Ce que je quitte, ce n’est pas la mobilisation, ni la lutte, ni la CLASSE : je quitte mon rôle de porte-parole », rappelant qu’il n’a « jamais été un chef ».
Gabriel Nadeau-Dubois conclut sa lettre en affirmant que son départ n’était entaché que « d’un seul regret ». Celui de « quitter ses fonctions alors que le Québec est toujours dirigé par Jean Charest, un premier ministre méprisant et violent envers le Québec et sa jeunesse ». Cependant, il se dit persuadé que « l’arrogance du pouvoir » renforcera le mouvement étudiant.
Québec solidaire a tenu à saluer le travail mené par le porte-parole étudiant. « J'aimerais rappeler toute mon admiration pour la façon dont Gabriel Nadeau-Dubois s'est levé pour contester une mesure injuste et une loi spéciale illégitime, a déclaré par communiqué Amir Khadir, candidat dans Mercier. Pour avoir exercé son droit démocratique, il a subi l'arrogance et le mépris d'un parti libéral corrompu qui a bafoué nos institutions. »
Âgé de 22 ans, l’ex-porte-parole est étudiant au baccalauréat en histoire, culture et société à l’UQÀM. Il remplissait cette fonction pour l’organisation étudiante depuis l’automne 2011.
Deux autres co-porte-parole, Camille Robert et Jeanne Reynolds, occupent également ce poste à la CLASSE, un regroupement de 65 associations étudiantes qui se réunissent en congrès pour décider de l’ensemble des orientations du mouvement.
Une réunion des membres aura d’ailleurs lieu la fin de semaine prochaine, où les membres se prononceront sur le remplacement éventuel de GND.
Étudiant
il y a 12 ansGabriel Nadeau-Dubois est un jeune homme articulé et intelligent, on ne peut le nier. Il a aussi une meilleure notion du respect des pouvoirs conférés en vertu d'un mandat que plusieurs politiciens.
Néanmoins, son départ ne change absolument rien sinon que son successeur ne s'exprimera peut-être pas aussi bien que lui. La CLASSE demeure la CLASSE : radicale, idéaliste, intransigeante et un cours de modes alternatifs de résolution de conflit (avec l'accent mis sur la négociation) ne ferait pas de tort à ses membres.
Il suffit de jeter un coup d'oeil à son titre (co-porte-parole) pour réaliser qu'on a exagéré son rôle dans tout ce dossier et que l'impact de son départ ne sera que minime.
Anonyme 222
il y a 12 ansUn «porte-parole», autrement dit un haut-parleur, qui ne donne aucune directive, ne prend aucune initiative, répudie sa signature sur le contenu d’une entente qu’il avait paraphée avec le Gouvernement, ne prend aucune décision laissant à la «base» le soin de décider des actions et de lui fournir son texte que, comme «porte-parole» il débitera avec conviction, que ce «porte-parole» donc présente sa démission et que cette mise hors circuit provoquée par le premier intéressé fasse tant de bruit laisse pantois!
Puis après réflexion, non! C’était, de loin, la meilleure marionnette-perroquet de la CLASSÉ qui a, plus souvent qu’à son tour, manqué de classe en tolérant que ses supporteurs fassent la casse. Mais de ces débordements, notre marionnette-perroquet et haut-parleur n’avait rien à redire, s’en remettant aux décisions de la «base» qui, comme tout le monde et Bakounine le savent, est «souveraine».
Notre marionnette-perroquet et haut-parleur a toutefois du style et des convictions. La lettre annonçant son débranchement comme haut-parleur, publiée dans un média de choix, LE DEVOIR, s’en prend, avec des accents tragiques, au premier ministre «méprisant et violent envers le Québec et sa jeunesse», à beaucoup d’autres institutions et aux universités américaines et ontariennes car leur système éducatif «… mène à la marchandisation de nos vies».
Pour notre haut-parleur, le projet de hausse des droits de scolarité n’est rien de moins qu’un «projet mortifère». Pour sûr que notre homme qui semble tenir à la vie, ne continuera pas ses études de baccalauréat en «histoire, culture et société» à Harvard le coût en étant assurément mortifère. Il préférera sans doute l’UQUÀM, quant les cours reprendront, c’est-à-dire probablement pas de sitôt.
«Bloquons la hausse» conclut-il! La Patrie est en danger! Le croirez-vous?