Gilbert Rozon poursuit Snyder et McQuade : les avocats sont?
Radio -Canada
2020-10-09 14:00:00
Des propos faux, au caractère incendiaire et accusatoire, tenus dans l'objectif de lui nuire, dénonce-t-il dans son action.
Le relationniste de M. Rozon affirme que la procédure a été déposée jeudi après-midi au palais de justice de Montréal. L'entreprise Productions La Lune, qui produit entre autres l'émission de variétés La semaine des 4 Julie, est aussi poursuivie.
Gibert Rozon est représenté par Raymond Doray, associé chez Lavery à Montréal.
Julie Snyder est représentée par Mathieu Piché-Messier de BLG, alors que Pénélope McQuade est conseillée par l’avocat Serge Provençal.
Pénélope McQuade fait partie des femmes qui ont accusé Gilbert Rozon d'agression sexuelle, tout comme Julie Snyder. Les deux affirment avoir porté plainte à la police contre lui.
Selon ce qui est allégué dans la procédure, Julie Snyder a interviewé Pénélope McQuade le 29 septembre, discutant avec elle d'un texte qu'elle a rédigé, inclus dans le livre Libérer la colère, publié en 2018.
Elles ont discuté lors de l'émission de ce qui leur était arrivé, et Julie Snyder a remercié Pénélope McQuade de lui avoir donné le courage de dénoncer ce qu'elle avait subi. Julie Snyder affirme notamment que Gilbert Rozon l'a agressée dans son sommeil, à Paris, il y a plus de 20 ans.
En ondes, l'animatrice a aussi expliqué avoir voulu répondre à une déclaration faite en février 2018 par M. Rozon au palais de justice. Il avait à ce moment dit : Je n'ai jamais fait l'amour à quelqu'un si une personne me dit non.
Mme Snyder a expliqué qu'elle n'avait pu dire non ce soir-là, car elle dormait et qu'il ne lui avait pas demandé si elle consentait.
Julie Snyder a réitéré ses paroles, et en a ajouté d'autres, lors de l'émission Le Québec maintenant, animée par Patrick Lagacé, le lendemain.
De plus, les propos en question ont été diffusés sur ses pages Instagram et Facebook, et ont été repris par la suite dans plusieurs articles de journaux et autres publications, est-il allégué dans l'action en justice.
En soirée, Mme Snyder a fait une déclaration en réponse à cette poursuite.
« J’ai dénoncé l’agression de Gilbert Rozon à la police en 2017. Les médias l’ont rapporté et Gilbert Rozon n’a pas considéré alors qu’il s’agissait d’une atteinte à sa réputation. Tout à coup, à l’aube de son procès pour viol et attentat à la pudeur, Gilbert Rozon poursuit ses gestes d’agression en entamant une poursuite qui est aussi une forme d’intimidation », affirme-t-elle.
« S’il fallait expliquer pourquoi je me suis tue pendant des années, la meilleure preuve c’est cette poursuite qui vise justement à me faire taire. »
« J’ai eu peur de le confronter durant des années. Ma démarche fait partie de mon processus thérapeutique », ajoute-t-elle.
Rozon nie tout
Gilbert Rozon nie tout : il affirme ne pas avoir agressé Mme McQuade ni Mme Snyder.
Leurs propos sont diffamatoires et malveillants, soutient M. Rozon, ajoutant que les deux animatrices ont utilisé leur notoriété pour s'acharner sur lui dans une attaque planifiée, orchestrée et mise en scène.
« À l'évidence, la démarche avait pour objectif principal de discréditer le demandeur aux yeux du public, moins de deux semaines avant la tenue du procès criminel où il doit se défendre d'allégations d'agressions sexuelles », indique un extrait de l'action en justice.
Gilbert Rozon va subir la semaine prochaine un procès criminel pour viol et attentat à la pudeur sur une femme dont l'identité n'a pas été dévoilée — et ne peut l'être.
Il leur reproche de lui avoir nui intentionnellement et de faire naître dans l'esprit du public un sentiment de mépris et de méfiance envers lui, ce qui a pour conséquence de le déconsidérer, de le vouer à l'opprobre public et de rendre pratiquement impossible la poursuite de ses activités professionnelles.
« Sans oublier que ces propos ont été diffusés à grande échelle », dit-il.
Gilbert Rozon soutient avoir demandé aux deux femmes de se rétracter le 1er octobre dernier. Il leur laissait 48 heures pour le faire, en diffusant un communiqué de presse explicite et sans ambiguïté reconnaissant qu'elles n'avaient pas été agressées par lui comme elles l'avaient laissé entendre ou affirmé.
Elles n'ont pas donné suite à cette demande, rétorquant n'avoir commis aucune faute.
Gilbert Rozon leur réclame ainsi 250 000 $ en dommages moraux et 200 000 $ en dommages punitifs.
Il demande aussi au tribunal d'ordonner aux deux femmes de se rétracter — dictant le texte qu'il souhaite voir publier — en mentionnant notamment qu'il ne les a jamais agressées sexuellement et n'a eu aucune relation sexuelle avec elles, ni comportement ou conduite déplacés.
Il requiert aussi qu'elles s'excusent des inconvénients qu'elles lui ont causés.
Obserbvateur
il y a 4 ansJeff Fillion a payé 350 000$ en argent de 2004 car il avait dit qu'une femme avait des grosse boules et pas de cervelle. Aujourd'hui on s'accuse de viol sur Instagram et les conséquences semblent bénines. À suivre!
Anonyme
il y a 4 ansVous associez un homme subissant un procès criminel ET un recours collectif pour toutes les agressions sexuelles qu'il aurait commises à une dénonciation Instagram?
Pirlouit
il y a 4 ansJe pense qu'on peut oui puisqu'il est toujours considéré innocent. Ce n'est pas parce qu'un village complet s'acharne sur vous que vous êtes coupable.
En plus la presque totalité des plaintes n'a même pas été retenue. Ces femmes ne se sont pas fait agressée, elles ont couché avec le patron par choix ou par pression. Ce n'est pas criminel. Les gens sont rendus tellement histériques qu'ils ne font plus la différence.