Juge en larmes: elle refuse de se récuser
Martine Turenne
2018-08-20 14:25:00
L’avocate l’a accusée d’avoir « démontré une montagne de préjugés » et d’avoir toussé quand elle a proposé une peine discontinue de prison pour son client, Jeremy Melvin Carlson, un homme de Kelowna qui est par ailleurs en processus de transition pour devenir une femme.
Réplique de la juge McParland: elle n’a aucun intention de se retirer du procès, rapporte La presse canadienne.
Dans une décision rendue vendredi, elle a affirmé qu'il n'existait aucune preuve pour étayer les accusations de partialité à son égard. Le fait qu'un juge fasse preuve de compassion, dit-elle, ne signifie pas qu'il y a prédisposition judiciaire. Sa réaction a « peut-être » été exagérée, poursuit la juge McPartland, mais tant la Cour suprême du Canada que le Conseil canadien de la magistrature sont tous les deux d'accord sur le fait que « les juges sont des êtres humains et n'ont pas à se comporter comme des robots ».
Selon la Presse canadienne, la magistrate a ajouté qu'il n'y avait donc rien de mal à ce qu'un juge exprime une émotion. Selon elle, les déclarations sous serment présentées par l’avocate de la défense reposent sur des opinions et des spéculations inappropriées.
Jeremy Carlson a été accusé de voie de fait et de contacts sexuels sur une personne âgée de moins de 16 ans. Il a plus tard plaidé coupable à une accusation de contacts sexuels sur une personne mineure.