Justice et santé mentale: deux avocates s’engagent
Céline Gobert
2016-10-03 10:02:00
Le protocole vise à permettre à tous les accusés en proie à des problèmes de santé mentale de bénéficier s’ils le souhaitent de services adaptés quelque soit notamment l’étape des procédures ou encore les faits qui leur sont reprochés, indique Courrier Laval. L’objectif est d’éviter de les transférer inutilement ou abusivement entre la communauté, la justice et le milieu hospitalier.
Le temps d'incarcération d'un accusé devrait aussi se voir limité afin d'éviter que son état mental se détériore. Certaines procédures judiciaires pourraient donc se faire par télécomparution, du poste de police ou de l'hôpital.
Deux avocates à l’origine du projet
Ce sont deux avocates de l’aide juridique qui sont à l’origine de ce projet : Me Julie Charlebois et Me Louise Deschênes. « J'ai l'angoisse qu'une personne vulnérable passe tout le week-end derrière les barreaux, alors qu'elle a besoin de soins médicaux, pas d'une détention », a déclaré cette dernière au journal.
Le protocole vise également à coordonner l’action de différents partenaires lorsqu’un délit est constaté : la Cour du Québec, l'Aide juridique de Montréal-Laval, le Directeur des poursuites criminelles et pénales, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval, le Service de police de Laval, les Services correctionnels du Québec, le Centre d'aide aux victimes d'actes criminels (CAVAC) et les ressources communautaires de Laval.
La ministre de la Justice Stéphanie Vallée a quant à elle rappelé que cette concertation permettra de simplifier le processus judiciaire et de diminuer les coûts et les délais de justice.