La fierté des avocats LGBT

Emeline Magnier
2014-08-13 15:00:00

L'avocate de 25 ans est directrice et représentante du Québec au sein de Fierté au travail Canada (Fierté au Travail), une organisation sans but lucratif qui promeut l'importance de l'inclusion des lesbiennes, gais, bisexuels et transsexuels dans le milieu professionnel.
Parmi les partenaires de l'organisation, on compte des compagnies nationales telles que Bell, Air Canada, Banque nationale, Kraft, Shell Canada, mais aussi de grands cabinets d'avocats : Blakes, Borden Ladner Gervais, Cassels Brock, Davies, Dentons, Fasken Martineau, McCarthy Tétrault, Norton Rose Fulbright, Osler, Stikeman Elliott et Torys.
« Le fait d'être membre de notre organisation envoie un message clair aux avocats et membres du personnel de soutien par rapport à l'ouverture du cabinet sur l'homosexualité et la transsexualité », souligne la jeune femme.
« Faire attention à ce qu'on doit dire ou pas »

C'est quand elle était stagiaire du Barreau que Me Lebel a commencé à s'impliquer auprès de Fierté au Travail. « Je ne connaissais pas d'avocat “out” ou d'association militante. C'est en allant à une journée de la visibilité lesbienne que j'ai rencontré Martine Roy, qui était alors directrice de Fierté au travail pour le Québec. »
Sa « sortie du placard » a fait toute la différence sur son niveau de confort au travail : « Toujours faire attention à ce qu'on doit dire ou pas sur sa vie personnelle, c'est très fatiguant », confie-t-elle.
Au travers de son implication, elle entend encourager ses confrères et consœurs à suivre son exemple et aider les entreprises à mettre en place des mesures pour favoriser l'inclusion de leurs employés et membres LGBT. Au Québec, les représentants des organisations membres de Fierté au Travail se réunissent tous les deux mois autour de différentes activités.
Groupes de soutien interne

En 2012, le bureau a lancé le Réseau LGBTA - lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres et leurs alliés -, qui organise de façon régulière des déjeuners-causeries et autres activités pour ses employés.
Jeune avocat du bureau et membre de ce réseau, Me Mathieu Deschamps a choisi de faire son « coming out » très rapidement à l'issue de la course aux stages en 2010. « Quand j'ai reçu les offres des cabinets, j'ai annoncé mon homosexualité et j'ai fait mon choix en fonction de la réaction de mes interlocuteurs. Je ne me suis pas trompé », dit-il.
Développement des affaires et communauté

Pour l'avocat, ce réseau interne et les différentes initiatives prises pour favoriser la diversité contribuent aussi au développement des affaires : « Les clients sont présents dans toutes les communautés, on peut citer par exemple la Chambre de commerce gaie du Québec ».
Un point de vue partagé par Me Jean-Marie Fontaine, associé chez BLG : « Pour beaucoup de clients, c'est important de choisir un cabinet d'avocats qui prend des mesures concrètes pour soutenir ses membres LGBT ».
L'avocat qui siège sur le comité national pour la diversité et l'inclusion du cabinet a récemment réalisé un sondage interne et confidentiel auprès des employés pour s'assurer de leur bonne insertion et y apporter des amélioration le cas échéant.
Communauté juridique, bonne élève

« Je ne pense pas qu'il y ait de stéréotype négatif par rapport aux avocats LGBT », estime quant à lui Me Fontaine, qui précise toutefois que si de grands pas ont été franchis, il y a toujours du travail à faire. « À Montréal, l'inclusion fait de plus en plus partie de la culture, mais plus on s'éloigne de la métropole, plus la situation est difficile », souligne Me Lebel.
Pour aider à une meilleure inclusion de la communauté LGBT, la jeune avocate considère qu'il faut miser avant tout sur l'information : « Il faut briser les préjugés, démystifier et mettre des visages sur les LGBT. Ce qu'on recherche au bout du compte, c'est l'indifférence envers l'homosexualité ».
Anonyme
il y a 10 ansUn employé LGBT a moins besoin d'accommodement travail-famille, et ses besoins financiers sont inférieurs à ceux d'un soutien de famille.
A grande échelle ça ne ferait pas un pays prospère, mais si on ne regarde que les résultats d'entreprise à court terme c'est excellent.
Réponse à Anonyme
il y a 10 ansIl est fascinant de lire de tels commentaires en 2014 sur un site fréquenté par des juristes !
Anonyme
il y a 10 ansVous venez de faire la démonstration que nous ne connaissiez rien aux affaires, car la communauté LGBT, elle, a prouvé le contraire depuis plusieurs années en dépensant son argent et en contribuant à l'économie.
Vous devriez vous excuser et j'espère que tous mes confrères sont outrés de vous lire.
Si jamais votre intention n'était pas d'étaler votre médiocrité, il est encore temps de préciser vos propos.
Simon
il y a 10 ansVous venez de faire la démonstration que nous ne connaissiez rien aux affaires, car la communauté LGBT, elle, a prouvé le contraire depuis plusieurs années en dépensant son argent et en contribuant à l'économie.
Vous devriez vous excuser et j'espère que tous mes confrères sont outrés de vous lire.
Si jamais votre intention n'était pas d'étaler votre médiocrité, il est encore temps de préciser vos propos.
Anonyme
il y a 10 ans"Vous venez de faire la démonstration que nous ne connaissiez rien aux affaires, car la communauté LGBT, elle, a prouvé le contraire depuis plusieurs années en dépensant son argent et en contribuant à l'économie."
Sur un horizon qui dépasse la durée d'une vie, c'est argument ne tient plus, faute de descendance (et surtout dans le cas d'une économie de marché droguée à la croissance).