La preuve est close

Agence Qmi
2015-11-13 14:03:00

Guy Turcotte, qui a reconnu avoir tué Anne-Sophie et Olivier, a déjà annoncé qu’il plaidera la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux. La Couronne, de son côté, plaidera pour une condamnation pour meurtre au premier degré.
« La défense plaidera en premier, suivie de la Couronne, a indiqué le juge aux 11 jurés. La défense entend faire une assez longue plaidoirie.»
Rappelons que le drame remonte à février 2009, à Piedmont, dans les Laurentides. Les enfants de 3 et 5 ans avaient été poignardés 46 fois au total, quelques semaines après que Turcotte se soit séparé de son ex-femme qui le trompait.
Bataille d’expert
Au total, 42 témoins, dont 10 pour la défense, ont été entendus au cours de 29 journées d’audiences.
Six psychiatres – deux pour la Couronne et le double pour la défense – ont témoigné. Et le procès pourrait bien se jouer sur leur expertise, puisque l’état mental de l’ex-cardiologue au moment des événements est au cœur de l’affaire.
Fait à noter, tous les psychiatres sont d’accord pour affirmer que Turcotte souffrait d’un trouble de l’adaptation avec humeur anxieuse et dépressive. Sauf que si les psychiatres de la défense affirment que l’accusé n’était pas conscient de ses gestes, ceux de la poursuite affirment le contraire.
Méthanol
Le méthanol pourrait avoir un rôle important dans ce procès. Turcotte a en effet témoigné qu’il avait bu du lave-glace avant et après avoir tué ses enfants pour se suicider, mais qu’il n’a que des souvenirs parcellaires du soir du drame.
Les témoins de la défense affirment que ces problèmes de mémoires pourraient avoir été causés par l’ingestion de méthanol, mais un expert de la Couronne a affirmé le contraire. Le Dr Martin Laliberté, dernier témoin au procès, a d’ailleurs été longuement contre-interrogé ce jeudi et ce vendredi.
Son contre-interrogatoire, qui ressemblait à un cours de toxicologie avancé, a par moment été laborieux. Il a été questionné sur de nombreux points très spécifiques de diverses études, dont l’une concernant une plante qu’on retrouve au Yémen et qui cause des effets semblables aux amphétamines.
« Ça n’a rien à faire dans ce procès », a même commenté le juge à la suite des questions sur cette dernière étude.
29 : jours d’audiences devant le jury
32 : témoins pour la Couronne
10 : témoins pour la défense
6 : psychiatres ayant témoigné
43 : éléments de preuve déposés par la Couronne
20 : éléments de preuve déposés par la défense