L’avocat caméléon
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Delphine Jung
2017-11-23 15:00:00

Dernièrement, il a décidé de quitter le cabinet Legal Logik où il était affilié depuis un an en tant qu’avocat-conseil. « Legal Logik a décidé de changer son modèle d’affaires et je voulais rester indépendant. J’ai donc choisi de louer un bureau dans les locaux du cabinet Lapointe Silverman », raconte-t-il.
Un choix qu’il n’a pas fait au hasard. « Ils partagent les mêmes valeurs de justice sociale que moi », précise-t-il.
Des dossiers d’intérêt public
L’avocat est en effet attaché aux dossiers « d’intérêt public ». « À la faculté de droit, beaucoup souhaitent défendre de grosses entreprises. Moi j’ai toujours préféré prendre des dossiers qui font avancer une question sociétale, tout en faisant en sorte que cela me permette de payer mon loyer ! », explique l’avocat.
Ce Barreau 2007 a donc choisi de servir en grande majorité des organismes sans but lucratif, des coopératives et des organismes de bienfaisance, notamment dans ce qui touche le droit corporatif et commercial.
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Dans les étoiles
Pourtant, ce n’est pas là qu’il a commencé sa carrière. Après un bac en sciences et environnement obtenu à l’Université McGill en 2001, Me Simkin quitte le Québec pour la France. Strasbourg plus exactement, où il va faire une maîtrise en sciences spatiales à l’International space University.
Passionné de sciences spatiales et d’environnement, l’avocat rêve de nouveaux horizons. Direction le Japon, où il y reste trois mois en stage, puis 18 mois en tant que chargé de cours d’anglais, dans une université en banlieue de Kyoto.
Dans un pays où l’intégration peut être difficile, Me Simkin a choisi de jouer au hockey pour y développer des relations et a profité de son temps libre pour visiter le pays.
Il décide ensuite de retourner au Québec pour poursuivre des études de droit qu’il suit à l’Université McGill. C’est la seule université dans laquelle il postule, car elle dispose d’un institut de droit aéronautique et spatial.
Diplômé en 2006, il fait son stage au cabinet Option consommateur. Il travaille ensuite comme gestionnaire à l’Agence spatiale canadienne, et en tant que conseiller principal pour Environnement Canada.
Un gars de NDG
Il décide de quitter l’institution fin 2012. Michael Simkin a alors des ambitions politiques. « Je me suis présenté aux élections dans l’arrondissement Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, pour Projet Montréal en 2013 », raconte-t-il. Pour lui, le parti vainqueur des élections de cette année redonne sa place au citoyen dans la vie locale.
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C’est après cette défaite qu’il fonde Simkin Legal, sa « marque de commerce ». Sur son profil Linkedin, Me Simkin se présente comme « ancré dans la communauté ». « Je concentre les efforts dans mon quartier natal de Notre-Dame-de-Grâce, même si finalement, j’ai plus de clients ailleurs. Cela souligne une volonté de m’impliquer dans la vie associative », dit-il.