L'avocat de «Colosse» Plamondon demande la remise en liberté de son client

Alors que son client Yves Plamondon, vêtu d’un chandail aussi noir et moulant que celui qu’il portait la semaine dernière, patientait dans le box des accusés, Me Rock a demandé au juge Richard Grenier la possibilité de fixer une date pour faire entendre sa requête.

Le magistrat a répondu que trois journées seraient libres, la semaine prochaine, à la minute où la requête écrite serait déposée.

Plus rien à faire en prison

Interrogé à la sortie de la salle au sujet de la fameuse requête, Me Rock a fait savoir que son client n’avait «plus rien à faire» en dedans et que, selon lui, il pourrait remplir les trois conditions qui doivent guider le tribunal lorsque vient le temps de faire remettre un détenu en liberté.

«C’est certain que M. Plamondon n’aurait aucun avantage à fuir la justice. Ensuite, il n’a pas intérêt à faire du bruit (mener le trouble). Est-ce que ça choquerait la population qu’il soit libéré? Je ne pense pas. Après 27 ans, je ne verrais pas pourquoi les gens seraient choqués», a dit l’avocat, qui a bon espoir que son client puisse passer le temps des Fêtes avec sa famille.

Une fois de plus, quelques membres de la famille de «Colosse» Plamondon se sont présentés, lundi, en cour, pour appuyer l’homme de 64 ans qui a toujours maintenu ne pas être responsable des meurtres d’Armand Sanschagrin, Denis Ouellet et Claude Simard survenus au début des années 80.

«Ils sont contents parce que l’avocat représentant le Directeur aux poursuites criminelles et pénales, Me Denis Dionne, nous a fait savoir qu’il agirait avec diligence», a-t-il souligné.

Soucieux de son image

Questionné sur l’état d’esprit de son client, Me Rock a mentionné qu’il était toujours aussi «anxieux», mais «content» de voir que les choses bougent.

De plus, l’avocat a spécifié qu’il allait fournir une photo plus récente de «Colosse» aux médias, après que ce dernier eut vu la caricature d’Ygreck publiée dans le «Journal de Québec» de vendredi.

«Il faut comprendre que le caricaturiste n’a que quelques secondes pour faire le dessin, mais, non, M. Plamondon ne l’a pas aimée», a fait savoir l’avocat en terminant.