Le cabinet Exeo lance un programme d’IA
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Delphine Jung
2017-08-04 14:15:00

« Nous avons senti un réel besoin car les demandes pour immigrer au Canada sont de plus en plus nombreuses », explique Me Séguin. D’après le communiqué du cabinet, 180 000 personnes tentent de venir s’installer au Canada chaque mois.
Les avocats sont partis du constat que malgré le nombre important d’informations disponibles sur internet, notamment sur la plateforme Citoyenneté et Immigration Canada, « il est difficile pour les profanes de s’y retrouver ».
Par ailleurs, l’avènement de l’intelligence artificielle semble avoir motivé le cabinet : « l’intelligence artificielle est en croissance depuis environ deux ans, même si le Québec est en retard. Nous avons vu une opportunité d’innover et de mettre l’IA au profit du public et de nos clients », ajoute Me Séguin.
Ainsi est né IVA. « IVA simule les 15 premières minutes d’un entretien avec un avocat pour des questions d’immigration pour que la personne puisse cerner plus rapidement et plus clairement ce dont il a besoin en fonction de sa situation », détaille-t-il.
Le cabinet Exeo souhaite démocratiser l’accès à cette information et amener davantage de transparence dans ce secteur de services.
Ainsi, l’intéressé part dans une « discussion » avec IVA via l’application Messenger de Facebook. Le programme pose différentes questions du type « que voulez-vous faire au Canada », avec un choix de réponse parmi « immigrer », « travailler », « visiter » ou « étudier ». S’ensuit une autre série de questions sur la provenance du candidat, son âge, s’il a déjà travaillé au Canada, s’il viendrait avec son conjoint, etc.
Évidemment, le programme a ses limites, puisqu’il ne peut pas donner de conseils juridiques. Par ailleurs, il arrive parfois que le programme ne réponde plus alors qu’il vient de recevoir une réponse de l'utilisateur. Aussi, il n’est pas habilité à répondre aux questions en rapport avec le statut de réfugiés.
À la fin du question-réponse, IVA renvoie aux offres que propose le cabinet. « Pour nous, ce programme limite le travail clérical de l’avocat en plus de faciliter les recherches pour les internautes. Évidemment, une personne qui veut aller plus loin pourra faire appel à l’un des membres de notre équipe pour un mandat ou une consultation », dit Me Séguin.
Pour créer le programme, le cabinet a travaillé avec une équipe multidisciplinaire qui a réuni des avocats, des programmeurs, des recherchistes et des spécialistes de l’intelligence artificielle.
Pour l’instant, IVA n’est disponible qu’en anglais mais devrait bientôt l’être en français et éventuellement en espagnol. « Nous visons surtout les gens des États-Unis et d’Europe », explique l’associé.
DSG
il y a 7 ansYou would think that with the high fees attorneys charge, that their clients would get a personalized service. Plus I would think that immigrating is a stressful process which requires human interaction. This is cheesy.