Le cri du coeur de Mélanie

Les politiciens n’ont jamais eu accès à autant d’informations sur les habitudes des citoyens et pourtant ils passent encore à côté des besoins de la collectivité, soutient l’ex-candidate à la mairie de Montréal, Mélanie Joly.

C’est le constat auquel arrive l’ancienne candidate à la mairie Mélanie Joly qui lancera son premier livre, « Changer les règles du jeu », mercredi.

Rencontrée dans un café du Mile-End, elle assure que son bref passage en politique municipale lui aura permis d’appuyer ses réflexions sur la vétusté des façons de gouverner.
Mélanie Joly se réfère à ce qu’elle surnomme la « culture de guerre ».

« On chercher à avoir un gagnant et un perdant et pourtant ce n’est pas un modèle auquel on est habitué dans les autres sphères de notre vie. On est une société qui aime débattre des idées et avoir de la collaboration », soutient-elle.

Elle se questionne toutefois à savoir si on peut véritablement faire changer les choses quand on est à l’extérieur de l’arène politique.

« C’est la question que je me pose tous les jours et pour le moment je n’y ai pas encore répondu », indique-t-elle.

Lorsqu’elle a annoncé laisser sa place comme chef de Vrai changement pour Montréal, parti qu’elle a fondé lors des élections de novembre 2013, les rumeurs sont allées bon train sur un éventuel saut en politique fédéral.

L’ancienne candidate assure ne pas convoiter de poste de députée pour le moment.

Défis de campagne

Si elle soutient être très ouverte à la critique, Mélanie Joly confie que le plus grand défi lors de la campagne électorale a été de gérer la dynamique médiatique.

« C’est très exigeant et parfois on propose des idées qu’on juge très intéressantes et pourtant, ce qu’on semble retenir, ce n’est que le négatif », indique-t-elle.

Elle mentionne ne pas regretter d’avoir fait le saut.

« Je voulais être conseillère, mais l’occasion ne s’est jamais présentée », dit-elle.

Premier livre

Dans son premier livre, Mme Joly soutient que les différents paliers de gouvernance travaillent selon un modèle qui n’est plus adapté à notre réalité.

L’ancienne candidate donne l’exemple du transport en commun. Selon elle, il est grand temps que les villes se développent en fonction du transport actif plutôt qu’en fonction de l’automobile.

« Il y a des exemples concrets qui prouvent que le transport en commun c’est l’avenir. Pourtant on continue à réfléchir nos villes en fonction des besoins des automobilistes, ça n’a aucun sens », plaide-t-elle.

Mme Joly fait également référence à l’apparition de nouveaux outils qui viennent parfois déstabiliser certaines industries.

Elle donne l’exemple de l’application de service de taxi Uber, perçu comme une menace, mais qui pourrait révolutionner l’industrie du taxi, selon elle.

Changement d’image

Certains l’auront peut-être remarqué, l’ancienne candidate à la mairie de Montréal Mélanie Joly a subi une petite chirurgie pour enlever son grain de beauté.

La jeune femme n’a pas souhaité aborder ce changement d’image.

Son attaché de presse a confirmé qu’elle avait eu recours à une petite chirurgie au mois de juin dernier. Il a précisé que cela n’était pas relié à un problème de santé.