Le faux départ de Russie des cabinets d’avocats
Didier Bert
2022-03-22 14:15:00
Les trois principales écoles de droit aux États-Unis ont mis en place un projet de surveillance des activités des grands cabinets internationaux en Russie. Des professeurs de Harvard, Stanford et Yale veulent savoir comment ces cabinets respectent les sanctions internationales contre l’invasion de l’Ukraine par la Russie, rapporte Reuters.
Et pour l’heure, le résultat n’est pas reluisant…
Ces professeurs de droit ont analysé les déclarations de grands cabinets d'avocats américains et britanniques au sujet de leurs bureaux de Moscou et de leurs activités liées à la Russie.
Seuls trois cabinets refusent tout nouveau travail en lien avec des clients sanctionnés ou liés au gouvernement russe. Il s’agit de DLA Piper, de Norton Rose Fulbright et de Gowling WLG.
Par contre, bon nombre d’autres cabinets évitent de promettre qu’ils cesseront de travailler avec des clients sanctionnés et/ou liés au Kremlin. Certains cabinets ont tendance à couper les cheveux en quatre au moment de décider quels clients ils doivent éviter. Et d’autres ont même évité de faire toute déclaration à ce sujet.
Les prestigieux professeurs de droit appellent les cabinets d’avocats à couper complètement les liens avec le Kremlin, avec les entreprises détenues ou contrôlées par l’État russe, et avec les entités et les personnalités russes sanctionnées.
Les chercheurs entendent d’ailleurs mettre en place un outil de vérification des engagements des cabinets. Ils comptent également étendre leur analyse à d’autres cabinets.