Le procès de Tony Accurso avorte!

Radio -Canada
2017-11-17 10:45:00

Le juge James Brunton de la Cour supérieure du Québec a pris la décision de faire avorter le procès après que la jurée numéro 6 lui eut remis une note indiquant qu'elle avait parlé avec son oncle mardi dernier.

Marc Gendron, un ancien collecteur de fonds du parti de l'ex-maire de Laval, Gilles Vaillancourt, est un important témoin dans cette affaire; il est le seul qui a dit avoir reçu une somme de 200 000 $ de la part de M. Accurso, dans un stationnement.
Après une brève enquête, le juge a déterminé que la jurée avait parlé de cette histoire à deux autres membres du jury, les contaminant du coup.
Le Code criminel prévoit qu’il doit y avoir au minimum 10 jurés pour pouvoir rendre un verdict.
Un procès qui avorte à minuit moins une
M. Accurso fait face à des accusations de fraude de plus de 500 $, de corruption de fonctionnaires, d'abus de confiance, de complot afin de commettre des actes de corruption et complot afin de commettre des fraudes, dans le cadre d'un système de partage des contrats et de paiement de ristournes au parti de l'ex-maire Gilles Vaillancourt.

Une fois cette étape terminée, le jury aurait reçu les directives du juge avant de se retirer pour délibérer à huis clos.
L'avortement du procès ne signifie pas que Tony Accurso est blanchi des accusations déposées contre lui.
Le juge Brunton a d'ailleurs réservé la date du 7 janvier pour déterminer la date d'un nouveau procès.
« Ce n'est pas le résultat recherché », admet le DPCP
Le porte-parole du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), Jean-Pascal Boucher, a convenu que le dénouement du procès n'était pas celui qui était souhaité. « Il faut respecter la décision du tribunal, mais il est important de rassurer la population afin qu’elle sache que le dossier n’est pas clos. Il s’agit d’un dossier qui va se poursuivre et nous serons prêts à procéder. »

« C’est difficile pour moi de discuter d’une question hypothétique qui pourrait émaner d’une décision de l’accusé lui-même », a-t-il commenté. « Je ne voudrais pas m’avancer, parce que je ne voudrais pas préjuger d’une situation qui pourrait être débattue ultérieurement.
Il ne s'est pas davantage avancé sur la possibilité que cela puisse entraîner des négociations entre la Couronne et la défense. « On verra », s'est-il contenté de dire à ce sujet.
L'avocat de la défense, Marc Labelle, n'a pas voulu commenter la décision du juge Brunton puisqu'un autre procès doit avoir lieu.
Anonyme
il y a 7 ansUn peu difficile à croire que personne n'ai cru bon de demander, au moment de la sélection des jurés, si un candidat a un lien, (familial ou autre) avec une personne se trouvant dans l'entourage d'un témoin de l'accusation.
Yan
il y a 7 ansC'est dans un moment comme celui-ci que je regrette que l'outrage au tribunal ne soit pas légal...