Les actifs de la MMA vendus à la Railroad Acquisition Holdings

Agence Qmi
2014-01-22 10:40:00

Elle se porte acquéreur des entités américaine et canadienne de la Montreal Maine et Atlantic Railways (MMA) et de ses 770 km de voies ferrées. Le syndic conserve toutefois la vingtaine de locomotives appartenant à la MMA.
«Ces locomotives ont une valeur globale d'environ 1,5 million $, on pourra donc en disposer pour rembourser une partie des dettes qui se chiffrent à près de 80 millions», a indiqué Me Luc Despins, un avocat québécois œuvrant pour une firme new-yorkaise.
Me Despins voit aux intérêts du gouvernement et des victimes du déraillement de l'été dernier dans le cadre des procédures de faillite aux États-Unis.

«En raison des récents événements, des nombreux déraillements impliquant des matières dangereuses survenus au cours des derniers mois aux États-Unis et au Canada, il était difficile d'obtenir mieux comme prix», d'expliquer M. Despins.
La transaction devra être approuvée par les juges américain et canadien jeudi.
Les frais encourus par les procédures devant les tribunaux s'élèveront à un peu plus de 8 millions $, c'est dire qu'il restera tout au plus 7 millions $ à se partager entre les créanciers garantis qui sont la Federal Railroad Administration (FRA), l'organisme qui régit le transport ferroviaire aux États-Unis ainsi que le gouvernement du Québec.
«La FRA est un créancier pour un montant de 30 millions $. La dette envers le gouvernement québécois est tout aussi importante en raison de la catastrophe du 6 juillet. Faudra voir maintenant comment va être départagé le montant entre les deux. Le débat devra se faire devant les tribunaux», d'ajouter M. Despins.
À Lac-Mégantic, la transaction soulève une certaine inquiétude. La mairesse se demande si le nouveau propriétaire qui doit continuer à opérer respectera l'entente intervenue avec le syndic lors de la reprise des opérations en décembre, à savoir l'interdiction qui vise à empêcher tout transport de matières dangereuses sur le territoire.
«Ces transporteurs sont en affaires pour les profits. Vont-ils se contenter de transporter des matériaux ? Nous allons consulter nos juristes et voir avec Transports Canada quelles garanties on peut obtenir. On devra sans doute se faire convaincant», a déclaré la mairesse.