Les dossiers judiciaires où apparaît le nom de Sarkozy

Afp
2013-10-03 11:48:00

VOLET FINANCIER DE L'AFFAIRE KARACHI
Deux juges enquêtent sur un éventuel financement occulte de la campagne présidentielle d'Édouard Balladur en 1995, par le biais de rétrocommissions présumées dans le cadre de contrats d'armement d'une part et de détournements éventuels des fonds secrets de Matignon de l'autre. Si plusieurs de ses proches sont mis en examen, Nicolas Sarkozy, alors porte-parole de la campagne d'Édouard Balladur, n'est pas mis en cause dans ce dossier.
C'est pourtant en marge de cette affaire que s'est concrétisé pour lui jeudi un nouveau front judiciaire. En septembre 2011, l'Élysée affirmait dans un communiqué que dans "l'affaire dite de Karachi, le nom du chef de l'État n'apparaît dans aucun des éléments du dossier", laissant supposer qu'il avait pu avoir connaissance de pièces couvertes par le secret de l'instruction. Cela avait outré les familles de victimes de l'attentat. La chambre de l'instruction a autorisé les juges à enquêter sur une éventuelle complicité de violation de ce secret par l'ex-président.
BETTENCOURT

LIBYE

Ce fut également le cas, en février, du domicile et du cabinet de Claude Guéant. Les enquêteurs avaient alors notamment retrouvé trace d'un versement de 500.000 euros: le paiement de deux tableaux d'un peintre flamand vendus à un avocat malaisien, selon l'ancien secrétaire général de l'Élysée.
En revanche, le document attribué à un ex-homme de confiance du colonel Kadhafi, faisant état d'un "accord de principe" conclu en 2006 avec Tripoli pour apporter 50 millions d'euros à la campagne du candidat Sarkozy, n'est pas intégré dans cette information judiciaire.
SONDAGES DE L'ÉLYSÉE
Un juge enquête, depuis début 2013, sur la régularité des contrats conclus, sans appel d'offres, entre l'Élysée et neuf instituts de sondage à l'époque de Nicolas Sarkozy.
Un bureau et le domicile parisien d'un ex-conseiller présidentiel, Patrick Buisson, ont été perquisitionnés début avril.
AFFAIRE LAGARDE/TAPIE

Les juges ont perquisitionné chez Claude Guéant, suggérant qu'ils s'intéressent au rôle de l'ancien collaborateur de M. Sarkozy dans la décision de recourir à cet arbitrage.
Nicolas Sarkozy a rencontré au moins six fois Bernard Tapie en 2007, avant son élection, et à douze reprises une fois installé à l'Élysée, entre le 15 juin 2007 et le 21 novembre 2010.