Les jurés demandent une précision

La Presse Canadienne
2014-12-17 13:35:00

Cette question laisse croire que les jurés se penchent actuellement sur la défense de non-responsabilité criminelle pour cause de trouble mental, présentée au procès par l'avocat de l'accusé, qui a reconnu ses crimes au début des audiences.
Magnotta a plaidé non coupable aux accusations de meurtre prémédité, d'outrage à un cadavre, de production et distribution de matériel obscène, d'utilisation de la poste pour envoyer du matériel obscène et de harcèlement criminel, relativement au meurtre de l'étudiant chinois en mai 2012 dans le quartier Côte-des-Neiges, à Montréal.
La défense a plaidé que Magnotta souffre de schizophrénie et qu'il ne prenait plus ses médicaments, ce qui a provoqué chez lui des épisodes de psychose pendant et après le meurtre. Des experts appelés par la défense sont venus témoigner que Magnotta savait ce qu'il faisait mais qu'il ne pouvait distinguer le bien du mal, et donc qu'il ne peut être tenu criminellement responsable de ses actes.
La Couronne, elle, a rejeté la thèse de la maladie mentale, et soutenu que le meurtre de Jun Lin était bel et bien prémédité. Selon la poursuite, les tentatives déployées par Magnotta pour brouiller les pistes et échapper à la police ne sont pas compatibles avec la maladie mentale, mais plutôt avec un trouble de la personnalité.
Les jurés veulent maintenant savoir, justement, si un trouble de la personnalité peut être considéré au sens de la loi comme une maladie mentale.
Les huit femmes et quatre hommes ont amorcé leurs délibérations mardi matin, et devront travailler tous les jours, de 9 h à 17 h, jusqu'à ce qu'ils prononcent un verdict unanime pour chacun des cinq chefs d'accusation qui pèsent contre l'Ontarien de 32 ans.