Nouveau procès pour «Colosse» Plamondon

C’est la décision qui a été rendue, vendredi, par la Cour d’appel du Québec à la suite d’une demande déposée en juillet par Me Daniel Rock, avocat de Plamondon.

Après avoir vu ses requêtes être rejetées par la Cour d’appel, puis par la Cour suprême, en 1991, «Colosse» Plamondon a présenté une nouvelle demande au ministre de la Justice.

L’enquête effectuée à la suite de cette demande a révélé que des «déclarations des témoins Jean-Noël Daley et Pierre Gaudreault, qui contenaient des renseignements contradictoires à ceux fournis au procès» et «différents de ceux contenus dans la déclaration non datée remise à la défense, n’avaient pas été divulguées lors du procès».

C’est à ce moment que le ministre fédéral de la Justice, Rob Nicholson, a présenté une demande de renvoi à la Cour d’appel, qui s’est penchée de nouveau sur le dossier à la lumière des nouveaux éléments présentés.

Deux questions en litige

Dans son mémoire déposé à la Cour d’appel, l’avocat de Plamondon soulevait deux questions.

Pour la première, il désirait savoir si «les nouveaux renseignements concernant la non-communication» de deux des témoins étaient admissibles à titre de nouvelle preuve, ce à quoi la Cour d’appel a répondu oui.

La deuxième interrogeait la notion de parjure qui aurait été commis par trois personnes lors de leur témoignage au procès.

Sur cette question, la Cour d’appel n’a pas cru «nécessaire de se prononcer» en raison de la réponse affirmative à la première question.

Yves «Colosse» Plamondon, qui est toujours derrière les barreaux, devra donc subir un nouveau procès pour les meurtres d’Armand Sanschagrin, Denis Ouellet et Claude Simard, survenus en 1983 et 1985 à Lac-Beauport et Québec.

Caïd de la drogue

Au milieu des années 80, «Colosse» Plamondon était bien connu dans le milieu de la drogue pour en faire le commerce.

Selon la preuve qui avait été présentée par la poursuite lors de son procès, Plamondon était reconnu comme un important trafiquant de narcotiques, s’approvisionnant à Montréal pour revendre la marchandise à Québec.