Nouvel inspecteur général : déjà des contrats dans la mire

Agence Qmi
2014-02-26 09:35:00

«Je vais d'abord choisir mes bureaux. Ils ne seront pas à l'hôtel de ville parce que je trouve ça important de préserver cette indépendance», a-t-il expliqué.
Me Gallant prendra également le temps de composer son équipe, qu'il souhaite pluridisciplinaire, c'est-à-dire qui ne se composera pas seulement d'enquêteurs, mais aussi d'ingénieurs et de spécialistes d'autres services professionnels.
Legs pour les Montréalais
Le nouvel inspecteur général voit déjà son rôle comme celui du bâtisseur d'un legs pour les Montréalais.
«Les gens sont très intéressés à me rencontrer, c'est la première fonction de ce genre qui est créée au Canada», a rappelé l'ancien procureur vedette de la commission Charbonneau, qui a maintenant le mandat de détecter les systèmes frauduleux à la Ville.
Pour sa première journée de travail, Me Gallant avait prévu rencontrer le contrôleur général et le vérificateur général. Il s'est plutôt résigné à reporter ses rendez-vous puisque sa journée n'aura été qu'une série d'entrevues avec les médias.
L'enthousiasme de Me Gallant est palpable, depuis qu'il a été approché par le maire de Montréal, Denis Coderre, pour ce poste. Il dit avoir beaucoup lu sur ce qui se fait ailleurs, notamment au bureau des enquêtes de New York qui, souligne-t-il, fête ses 100 ans.
«Je me mets beaucoup de pression, je vois mon mandat comme un legs à bâtir pour les Montréalais. Le bureau va me survivre dans cinq ans et, oui, je souhaite que le poste demeure aussi longtemps qu'à New York», a-t-il fait savoir.
Bonne direction
Bien qu'il aurait souhaité rester jusqu'au dépôt du rapport final de la commission Charbonneau, il ne pouvait passer à côté de l'offre du maire de Montréal.
«Le choix a dû se faire rapidement. Je quitte la Commission avec le sentiment du devoir accompli. Je ne pouvais passer à côté d'une telle opportunité», dit-il.
À ses yeux, le poste d'inspecteur général est en continuité avec son rôle à la commission Charbonneau.
«Avec tout ce qu'on a entendu, je ne veux plus que ça se reproduise. Je suis très à l'aise dans le rôle qu'on m'a confié. Je suis là pour cinq ans et je suis totalement indépendant, je ne relève pas du maire. Je suis un agent du conseil», a-t-il précisé.
Me Gallant estime que Montréal est dans la bonne voie pour prévenir les situations qui ont été décrites à la Commission.
«La commission n'est pas encore terminée que déjà plusieurs villes ont instauré de nouveaux mécanismes pour prévenir ce type d'événements. Si, avant, certains avaient un sentiment d'impunité, maintenant ils savent qu'on est là», a-t-il prévenu.