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Qui est la nouvelle inspectrice générale de Montréal?

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Radio -Canada

2018-12-18 10:00:00

Le mandat de cette ex-procureure au DPCP durera cinq ans et elle touchera un salaire annuel de base de plus de 177 000 $.
Me Brigitte Bishop est La nouvelle inspectrice générale de la Ville de Montréal.
Me Brigitte Bishop est La nouvelle inspectrice générale de la Ville de Montréal.
La nouvelle inspectrice générale de la Ville de Montréal, Me Brigitte Bishop, est officiellement entrée en fonction mardi après l'approbation de sa nomination par le Conseil municipal, lundi soir.

Me Bishop succède dans ces fonctions à Me Denis Gallant qu’elle remplaçait déjà à titre intérimaire, depuis son départ, le 25 juillet dernier.

« Sa vaste expérience juridique dans le domaine des enquêtes et à titre de procureure à la DPCP, pendant plus de 27 ans, ainsi que son travail irréprochable à titre d’inspectrice générale intérimaire, confirment qu’elle a tous les atouts pour assumer ce rôle de façon permanente », a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante, dans un communiqué.

Diplômée en droit et membre du Barreau du Québec depuis 1989, celle qui sera à la tête du Bureau de l'inspecteur général (BIG) a à son actif une vingtaine d'années d’expérience comme procureure à la Direction des poursuites criminelles et pénales (DPCP).

De 2011 à 2017, Brigitte Bishop a également agi en qualité de conseillère juridique aux enquêtes criminelles auprès de la Sûreté du Québec.
Avant d'assurer la direction par intérim du BIG, elle a été inspectrice adjointe, entre 2017 et 2018.

Quant à son prédécesseur, Me Denis Gallant, il préside aujourd'hui l'Autorité des marchés publics, un organisme dont la création figurait parmi les recommandations de la commission Charbonneau.

Une vigilance constante s'impose

Questionnée par l’animateur Alain Gravel sur les ondes d’ICI PREMIÈRE sur l’état de la corruption et de la collusion dans les travaux publics après plusieurs années de lutte contre ce phénomène, Brigitte Bishop a expliqué que ce combat n’est jamais fini.

« C’est toujours là, c’est latent. C’est clair qu’on les voit moins, mais ils sont là. Notre but c’est de maintenir la vigie, de maintenir la pression en faisant plus de surveillance, en étant vraiment présents, en faisant des rapports publics, en dénonçant », a déclaré la nouvelle inspectrice générale.

«La commission Charbonneau a dévoilé des stratagèmes de collusion et de corruption qui dataient de plusieurs années, et même plusieurs décennies. Je ne pense pas qu’on puisse changer ça du jour au lendemain. (…) Il faut toujours être là, il faut maintenir la surveillance», a-t-elle déclaré.

Le bureau de la nouvelle inspectrice générale doit aussi composer avec des méthodes qui évoluent sans cesse pour contourner les règles d’attribution de contrat et de contrôle des coûts.

« Il y a un phénomène qu’on voit où certaines compagnies vont charger une forme de ristourne aux sous-entrepreneurs sous forme d’extras (…). On va s’entendre que l’extra va être de tant de pour cent par exemple, avant même que (les travaux soient commencés). »

« Nous avons des dossiers présentement dans cet angle-là qu’on évalue et qui devraient sortir publics éventuellement », a promis Mme Bishop, qui a précisé ne pouvoir en dire davantage pour ne pas nuire aux enquêtes en cours.

Une offre salariale loin de la parité?

La nouvelle inspectrice générale sera en poste pour un mandat de cinq ans non renouvelable au cours duquel elle recevra un salaire annuel de base de 177 452 $. Son prédécesseur gagnait quelque 83 000 $ de plus, mais cela pourrait changer.

Me Bishop a en effet expliqué à notre journaliste Stéphane Bordeleau que « plusieurs ficelles restent encore à attacher » dans le contrat qui la liera à la Ville de Montréal.

«C’est un peu prématuré de parler d’un écart de salaire. Il y a encore des négociations à faire et des choses à ficeler. Je suis nommée, mais je n’ai pas signé encore le contrat.»

Ne désirant pas négocier son salaire « sur la place publique », Me Bishop a expliqué que le montant annoncé dans le communiqué est celui qui était affiché avec le poste.

Elle compte désormais s'asseoir avec la Ville au retour des vacances, en janvier, pour négocier « dans les paramètres légaux et acceptables » les termes du contrat qui la liera à la Ville pendant les cinq prochaines années.

Selon les informations publiées par la Ville de Montréal, Me Denis Gallant, lorsqu’il a été nommé à la tête du Bureau de l’Inspecteur général, sous l’administration Coderre en 2014, gagnait 260 000 $ par année alors que le salaire affiché par la Ville de Montréal pour ce poste est de 177 452 $, soit exactement 82 548 $ de moins.
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1 commentaire
  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 6 ans
    Ses qualités ne sont en rien un gage d'efficacité
    La guerre entre les force de la corruption, contre celles de l'anti-corruption, se joue au premier échelon de la vérification, bien en dessous de ceux qui ont le pouvoir de déposer des accusations. Il arrive souvent que des cadres intermédiaires servant de relais aux pouvoirs politiques dirigent ces employés de premier niveau, et qu'ils ne laissent passer à l'échelon supérieur que les dossiers qu'ils n'arrvient pas à bloquer, ou qu'ils décident de laisser passer pour servir de bouc-émissaires.

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