Simon Jolin-Barrette songe à revoir le fonctionnement des cours itinérantes
Radio-canada Et Cbc
2024-05-01 10:15:09
Le ministre de la Justice croit qu'une part importante de la tâche des juges de la région pourrait être réduite…
Le ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette estime que les retards dans le système de justice en Abitibi-Témiscamingue doivent se résorber. Pour y arriver, il réfléchit à la possibilité de mieux répartir le travail à effectuer en cour itinérante dans le Nord-du-Québec entre les juges de la province.
Il estime que la situation représente « une lourde charge de travail » pour les juges de notre région.
Radio-Canada a appris qu’au moins trois causes criminelles ont été abandonnées à la fin de l’année 2023 en Abitibi-Témiscamingue et au moins une autre en mars dernier.
Dans un jugement rendu le 26 mars dernier à Val-d’Or, la juge de la Cour du Québec Nathalie Samson interpelle directement l’État québécois, l’invitant à s’assurer que « la région de l’Abitibi-Témiscamingue bénéficie de ressources suffisantes pour que la situation s’améliore ».
Simon Jolin-Barrette affirme avoir ajouté deux postes supplémentaires de juges en Abitibi-Témiscamingue pour diminuer les délais. Le processus de nomination pour l’un de ces postes a toutefois été mené par le ministre lui-même. Un autre poste est actuellement affiché, toujours à Val-d’Or. « On devrait avoir les résultats du concours prochainement », précise le ministre Jolin-Barrette.
Simon Jolin-Barrette estime que les juges de l’Abitibi-Témiscamingue ont une importante tâche de travail qui pourrait être réduite, ce qui aiderait aussi à réduire les délais.
« Je pense que l’Abitibi a une particularité qui est importante. Ce sont principalement les juges de l’Abitibi qui font la cour itinérante et c’est une lourde charge de travail pour eux. Il y a peut-être une question à se poser à savoir : Est-ce que cette charge de travail devrait être mieux répartie à travers tous les juges du Québec? », explique-t-il.
« Ce qui est important, c’est que les délais respectent l’arrêt Jordan et que les justiciables puissent avoir une date de procès rapidement. Partout au Québec, on a des enjeux, mais c’est particulièrement vrai en Abitibi et on travaille là-dessus », ajoute le ministre.