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Trahie par son compte Facebook

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Agence Qmi

2014-02-14 14:30:00

Une infirmière auxiliaire de Maniwaki vient d'apprendre à la dure qu'il ne faut pas prendre les médias sociaux à la légère quand on a une procédure en cours devant une juridiction..
Une infirmière auxiliaire de Maniwaki vient d'apprendre à la dure qu'il ne faut pas prendre les médias sociaux à la légère
Une infirmière auxiliaire de Maniwaki vient d'apprendre à la dure qu'il ne faut pas prendre les médias sociaux à la légère
En arrêt de travail pour une blessure subie auprès d'une patiente, son employeur s'est servi des publications de son compte Facebook pour la contredire devant la Commission des lésions professionnelles.

En janvier 2011, la femme, qui travaille dans un CHSLD de Maniwaki, reçoit un coup d'une patiente. Elle ressent aussitôt une décharge électrique dans le cou et une brûlure au niveau du ventre. Dans les jours suivants, la femme doit faire des travaux légers et se tourne vers la Commission de la santé et de la sécurité au travail pour obtenir des prestations.

La dame confie aux médecins qu'elle doit endurer une douleur importante et que ça l'empêche d'effectuer ses tâches quotidiennes. À deux reprises, la CSST reconnaît la lésion professionnelle. Mais des collègues de l'infirmière font remarquer au CSSS de la Vallée-de-la-Gatineau que l'état de santé présumé de l'infirmière ne semble pas aussi grave à en juger par ses publications sur Facebook.

«C'te ménage que je viens de me taper! Brûler tight la fille (...) mais sa vallais la peine, maudit que c'est l'fun quand tout est propre (sic).»

Quelques jours plus tard, elle ajoute: «On a décidé de danser comme des folles (…) Wow si on perd pas du poids en jouant a ce jeu la (just danse 2) (…) je comprend pu rien moi hahaha!!! (sic).»

Selon les documents du tribunal, un docteur qui l'a évalué a même affirmé qu'«elle déclarait des symptômes et des limitations, qui, dans les faits et selon nous, n’étaient pas conformes à la réalité».

Le juge a relevé que le compte Facebook de l'infirmière laissait voir une travailleuse plus active qu'elle ne le prétendait et que «les explications qu'elle fournit apparaissent invraisemblables et disproportionnées».

Le spécialiste du web, Yannick Therrien, croit que les internautes sous-estiment la puissance des médias sociaux.

«Ça peut être divertissant de communiquer avec ses amis, de mettre des photos, de mettre ses états d'âme, mais ça a un impact qui est pratiquement indéfini, par la suite, on sait pas où ça s'arrête», dit-il.

«L'autre jour, j'étais avec une téléphoniste qui m'a seulement dit son prénom, mais elle avait un prénom particulier et le temps que j'attendais en ligne, je suis allé sur Facebook et j'ai su que sa mère était malade, j'ai su où elle habitait, j'ai su son nom de famille», poursuit-il.

Dans la foulée de ces déclarations, la femme a été congédiée. Nos sources nous révèlent qu'elle s'est toutefois trouvée un nouvel emploi dans un centre de santé à l'extérieur de l'Outaouais.

Pour lire la décision, cliquez ici.
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