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Un nouveau groupe de travail Québec-France dans ce cabinet

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Camille Dufétel

2023-05-16 11:15:00

À Montréal, des avocats mettent leurs forces en commun pour aider les entreprises françaises à atteindre leurs objectifs d’affaires au Québec. Quel est leur cabinet ?
Alexandre Normandin-Lussier, Angèle di Giovanni et Juliane Fonseca. Source: LinkedIn
Alexandre Normandin-Lussier, Angèle di Giovanni et Juliane Fonseca. Source: LinkedIn
Me Alexandre Normandin-Lussier, avocat et associé en droit des affaires, et Me Angèle di Giovanni, avocate qui pratique en litige civil et commercial, travaillent tous les deux chez DS Avocats à Montréal. Avec la parajuriste Juliane Fonseca, ils ont décidé de mettre sur pied un groupe de travail Québec-France.

L’objectif est entre autres d’accompagner au mieux les entreprises françaises qui s’implantent au Québec et/ou qui y ont des objectifs d’affaires.

Me Normandin-Lussier, Barreau du Québec depuis 2011, vient d’ailleurs d’être admis au Barreau de Paris (Ordre des avocats de Paris), depuis avril 2023. Rappelons au passage que DS Avocats, présent sur quatre continents, a notamment sept bureaux au Canada et quatre en France.

DS Avocats présente Me Normandin-Lussier comme un conseiller de premier ordre en matière transactionnelle, qui a non seulement à cœur d’aider les entreprises françaises en sol canadien, mais aussi de collaborer au succès des entreprises canadiennes en France et à l’étranger. Il est par ailleurs membre actif de la Chambre de Commerce et d’Industrie Française (CCI) au Canada.

Alors que ce dernier souligne que le gouvernement du Québec souhaite se doter d’un plan pour doubler les échanges commerciaux avec la France, Droit-Inc lui a parlé afin d’en savoir plus sur ce groupe de travail.

Pourquoi avoir mis sur pied ce groupe de travail ?

C’est un projet qui nous tient à cœur. Je me suis joint chez DS Avocats tout récemment, à la mi-décembre 2022, et une des raisons principales qui m’a donné envie de rejoindre ce cabinet est son lien avec la France.

DS Avocats a été fondé à Paris il y a plus de 50 ans. Nous avons 125 avocats en France et 80 au Canada. En décembre, à mon arrivée, j’étais dans les dossiers de fin d’année, et en janvier, j’ai demandé au bureau que le cabinet devienne un membre prestige de la CCI au Canada. Ce qui est aujourd’hui le cas.

Ceci étant dit, j’ai rapidement su que Juliane et Angèle, toutes deux Françaises, avaient aussi un intérêt à développer les relations entre la France et le Canada, et la clientèle d’entreprises françaises qui souhaitent s’implanter au Canada. Mais aussi l’inverse.

Des discussions avaient déjà lieu avant que je n’arrive, sur le fait de former éventuellement un comité. Je suis arrivé à ce moment-là. Je ne veux pas prendre tout le mérite, mais disons que je suis le leader du groupe.

On se rencontre de manière méthodique une fois par mois au minimum, avec un ordre du jour, un procès-verbal, et on a vraiment des actions concrètes pour créer des synergies.

Martin Cauchon, Vincent Routhier et Étienne Dubreuil. Source: DS Avocats
Martin Cauchon, Vincent Routhier et Étienne Dubreuil. Source: DS Avocats
Si je comprends bien, vous avez des rencontres officielles et vous vous entretenez très régulièrement avec Me di Giovanni sur l’avancement de vos dossiers. Quel est l’objectif ?

C’est de garder un momentum. Parce que c’est bien d’avoir des idées, mais elles peuvent se dissiper si on n’est pas méthodique et rigoureux.

Avoir de manière systématique de telles rencontres permet de se demander quelles sont les actions concrètes que nous allons poser pour accompagner davantage nos clients et mieux s’impliquer dans la communauté française au Canada.

Le 17 mai, nous participons par exemple avec Angèle et Juliane à un événement de la Chambre de Commerce Française au Canada, « Vous lancer au Québec ». J’agis comme panéliste en droit des affaires. Angèle fait la présentation du cabinet, et Juliane est dédiée à répondre aux questions au fur et à mesure.

Il y a donc ce volet de l’implication dans la communauté, du réseautage, mais aussi celui des connaissances partagées en équipe. On met en place des « dream teams » pour chaque client.

On crée aussi des relations avec nos collègues, en planifiant par exemple des rencontres avec ceux de Paris pour discuter de telle ou telle industrie. On voit comment travailler ensemble pour un même client. Car l’objectif, c’est aussi de voir comment collaborer ensemble.

Je précise qu’on compte également, au niveau du groupe de travail, sur l’appui précieux de Martin Cauchon, avocat-conseil, notamment ancien ministre de la Justice, qui a déjà été co-président de l’association interparlementaire Canada-France.

Nous avons aussi l’appui de Mes Étienne Dubreuil et Vincent Routhier, avocats au bureau depuis de longues années.

Il y a un véritable intérêt au sein du cabinet. Car si j’amène par exemple un nouveau client au bureau, mon but, c’est que ce soit notre client. Je veux voir comment impliquer les autres départements.

Y-a-t-il ou non de plus en plus d’entreprises françaises ayant des objectifs d’affaires en France ?

Je sens qu’il y a un momentum, en plus c’est l’année de l’innovation franco-québécoise. Je précise aussi que notre objectif est évidemment de développer la clientèle, mais on veut surtout offrir un service VIP.

Ce n’est pas tant la quantité qui compte pour moi, mais la qualité. C’est tout un accompagnement dans l’écosystème québécois. On travaille de très près avec certaines institutions, certains cabinets comptables, d’autres en fiscalité...

On accompagne les entrepreneurs dans cet écosystème, c’est de la gestion de projets, on fait en sorte que le dossier avance sur toutes ses facettes.

Vous êtes, si je ne me trompe, Québécois. Pourquoi avoir de votre côté un tel intérêt pour la France, au point d’avoir aussi été admis à l’Ordre des avocats de Paris ?

Dès le cégep, j’ai toujours eu un intérêt pour l’Europe, et j’ai d’ailleurs étudié un été en Suisse. Puis à l’université, j’ai étudié un été à Lyon, plus précisément à l’Université Jean Moulin Lyon 3.

Par la suite, j’ai aussi effectué le stage international du Barreau de Paris, un programme de deux mois. J’ai fait un mois à l’École de formation du Barreau de Paris, l’EFB, puis un autre mois chez Fasken à Paris, quand le cabinet y avait un bureau.

C’est juste que j’aime l’Europe et les Français !

Pour le fait d’avoir passé mon Barreau à Paris, j’avais mis ça de côté avant, car je travaillais dans une plus petite structure, mais le fait que je me joigne à DS, qui a notamment un bureau à Paris, m’a poussé à le faire.

Je vais faire des voyages assez fréquemment et en même temps, je vais travailler sur des dossiers avec des collègues en France.
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