Un rare procès pour terrorisme s’ouvre à Québec

Accusé de terrorisme, un Québécois fait face à la justice…

Le procès d'un résident de Lévis accusé d'avoir planifié des actes terroristes en Haïti s'ouvre lundi au palais de justice de Québec, avec le choix du jury.

Gérald Nicolas fait face à trois chefs d'accusation à la suite d'une enquête de Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Il est reproché à l'homme de 53 ans d'avoir quitté le Canada pour faciliter une activité terroriste, d'avoir facilité une activité terroriste et d'avoir fourni des biens dans le même but.

Argent, tentes et génératrice

Il est précisé dans l'acte d'accusation que ces biens seraient de l'argent, des tentes et une génératrice, dont l'utilisation aurait permis la perpétration d'une activité terroriste en sol haïtien.

Les infractions auraient été commises entre avril et juin 2021, alors que Gérald Nicolas se trouvait à Lévis, en Haïti ou en République dominicaine, peut-on lire dans l'acte d'accusation.

Coup d'État

Selon les prétentions de la poursuite, Gérald Nicolas espérait renverser le gouvernement haïtien, qui était, au moment des délits allégués, dirigé par le président Jovenel Moïse.

Ce dernier a été abattu par un commando dans sa résidence en banlieue de Port-au-Prince le 7 juillet 2021. Dans un communiqué annonçant la mise en accusation de Gérald Nicolas, datant de novembre 2022, la GRC avait précisé que son enquête dans ce dossier n'était pas liée à l'assassinat de M. Moïse.

Après la sélection des jurés, la Couronne fédérale présentera la preuve de la poursuite.

Me Philippe Legault et Me Henri Bernatchez sont les procureurs du Service des poursuites pénales du Canada dans ce dossier.

Gérald Nicolas est représenté par Me Alberto Murias et Me Emmanuelle Rheault, deux avocats de Montréal.

Le juge Louis Dionne, de la Cour supérieure, présidera le procès, dont la durée est évaluée à trois semaines.