Un trio d’avocats « foutent un pain dans la gueule » aux grands cabinets!
Mathieu Galarneau
2019-12-20 14:30:00
La requête concerne toutes les personnes, sociétés et associations résidant dans la province et qui auraient acheté au moins un pain emballé entre le 1er janvier 2001 et le 19 décembre 2019, jour où la demande a été acceptée.
Cette démarche vise les Compagnies Loblaw Limitée, George Weston, Metro, Sobeys, Walmart Canada, Boulangerie Canada Bread et la chaîne Tigre Géant.
Ces compagnies étaient représentées par une pléthores d’avocats de grands cabinets dans ce combat qui rappelle la mythologie chrétienne de David contre Goliath.
Mes Karine Chenevert et David Akman de BLG étaient responsables de représenter Loblaw Companies Limited, Loblaws Inc., George Weston Limited et Weston Food Distribution Inc.
Metro avait embauché Mes Eric Lefebvre et Dominic Dupoy de Norton Rose Fulbright.
Mes Yves Martineau et Guillaume Boudreau-Simard de Stikeman Elliott étaient là pour Sobeys Quebec Inc., Sobeys Capital Incorporated et Sobeys Quebec Inc.
Walmart avait fait appel à Mes Nick Rodrigo et Faiz Lalani de Davies.
Mes Robert Torralbo, Simon J. Seida et Litsa Kriaris, de Blakes, s’occupaient de la défense de Canada Bread Company Limited.
Finalement, Tigre Géant avait également fait appel à Davies, via les avocats Mes Julie Girard et Joseph-Anael Lemieux.
Le Bureau de la concurrence a exécuté des mandats de perquisition aux bureaux d'un certain nombre d'épiciers en 2017 dans le cadre de son enquête sur des allégations de fixation des prix du pain.
Des documents allèguent que les plus grands épiciers et grossistes en boulangerie du pays ont conspiré pour gonfler artificiellement d'au moins 1,50 $ le prix du pain et des produits dérivés de 2001 à 2017.
George Weston et Les Compagnies Loblaw ont admis avoir participé à une entente de fixation du prix du pain pendant plus de 10 ans et avoir prévenu l'organisme de surveillance de la concurrence du pays.
L'action collective vise entre autres à ce que les défenderesses soient condamnées à payer un montant égal aux revenus engendrés par la « portion artificiellement gonflée du prix du pain préemballé vendu au Québec », selon la décision du juge Gagnon.
Elle demande également à ce que des intérêts soient versés.
Devant le tribunal, on devrait traiter de plusieurs questions, notamment à savoir si les défenderesses avaient « conspiré, comploté ou conclu une entente ou un arrangement » qui aurait miné la concurrence pour le pain emballé.
''Avec Radio-Canada''